Archive | juin 2009

Catastrophe de l’Airbus A330 RIO-PARIS

Aujourd’hui je me permets de faire une petite dérogation à mon absence, mais la récente catastrophe de l’Airbus A330-PARIS, m’a, comme tout un chacun, touchée au plus profond de mon être J’ai été solidaire de ces familles qui ont vu les leurs disparaître contre toute attente, alors que leur voyage devait être une récompense pour certains d’entre eux.
Il est évident que mon rapprochement avec l’aéronautique m’a permis de supputer comme tout un chacun, mais sans apporter de réponse, je serais bien présomptueuse d’en émettre une, alors que tous nos spécialistes ne font que les approcher actuellement.
J’ai trouvé cet article, très intéressant au demeurant, qui nous éclaire pour partie dans des éléments de réponse mais surtout, il rétablit un peu l’équilibre sur tout ce qui a été dit et écrit, pour apporter quelques instants de gloire aux porteurs de "scoop". Je vous ai donc intégralement reporté l’article de Gérard Feldzer avec les commentaires qui y ont été écrits.

A LIRE ATTENTIVEMENT :

Le point de vue de Gérard Feldzer sur la catastrophe de l’Airbus A330 Rio-Paris, vol AF 447

J’ai publié un article (ci-dessous) imprimé dans Le Monde
daté du 14 Juin 2009 concernant l’accident de l’Airbus A330 d’Air
France. Malheureusement une grève en a empêché sa diffusion dans les
kiosques tout comme les autres quotidiens.

J’y aborde les faits, dans ce que nous en connaissons, en rappelant
quelques-uns de nos fondamentaux : un avion vole quelquefois dans des
milieux très hostiles, des interfaces hommes-machines peuvent
quelquefois dépasser les meilleurs équipages, un accident est le
résultat de plusieurs facteurs contributifs, le transport aérien reste
malgré tout le plus sûr du monde.

Point de vue
La catastrophe de l’Airbus Rio-Paris impose le renforcement de la sécurité aérienne, par Gérard Feldzer

LE MONDE | 13.06.09 | 14h37
De la panne électrique aux faux débris, beaucoup de choses ont été
dites depuis le drame du vol AF 447. Beaucoup de fausses nouvelles, de
fausses informations aussi. D’un côté, l’attirance des lumières
médiatiques, de l’autre, le scoop à tout prix. Tout cela au milieu
d’une communauté aéronautique traumatisée, des familles détruites. Et
une solidarité exemplaire des gens de l’air.

Il est légitime de se poser des questions : comment et pourquoi
l’avion est-il entré dans cet orage ? Que s’est-il passé dans ce
cockpit, aux alarmes multiples et certainement incompréhensibles pour
les pilotes ? Qu’aurions-nous fait à leur place ? Mais il est tout
aussi téméraire de tirer des conclusions à ce stade, tant il y a de
scénarios possibles. M. Pitot devenu tristement célèbre et sa sonde ne
peuvent expliquer seuls les raisons du drame et surtout son issue.

Ayant parcouru de nombreuses fois cette ligne de l’Atlantique sud
aux commandes d’A330 identiques, dont certainement celui qui vient de
s’abîmer, connaissant ces fronts tropicaux pour les avoir pratiqués en
avion (mais aussi en ballon à pédales lors de ma traversée avec Nicolas
Hulot, brutalement interrompue), je peux attester de la violence
considérable des fronts intertropicaux, surtout à cette période.

Cet accident nous renvoie à une meilleure appréhension des caprices
de la nature qui deviennent de plus en plus violents. Comme si elle
nous disait à nous Terriens : « Faites avec moi, jamais contre moi,
vous ne serez pas les plus forts…»  Même si rien n’autorise à lier la
disparition de l’Airbus au réchauffement climatique, comment s’empêcher
d’y penser ? Alors que nul ne conteste plus parmi la communauté
scientifique que la température de l’eau des océans a tendance à
s’élever et avec elle l’évaporation et la condensation de la vapeur
d’eau, sources d’énergie et moteurs de ces redoutables perturbations.

Bien sûr, le pot au noir si bien décrit par Mermoz a toujours
existé. Le front intertropical a toujours eu ses masses nuageuses
semées de cumulonimbus gigantesques. En trente-cinq ans de traversées
océaniques en tant que pilote, puis commandant de bord, j’ai constaté
que les cumulonimbus étaient de plus en plus imposants, recelant une
violence accrue, nous contraignant à des évitements plus larges. En
mettant toute notre confiance dans notre précieux radar de bord pour
les contourner.

Pour autant, nous ne pouvons exclure, comme dans beaucoup
d’accidents, une accumulation de facteurs, certes climatiques mais
aussi techniques et/ou humains, sans même écarter pour l’instant
l’hypothèse d’un attentat, même si elle semble de moins en moins
probable.

Nous voudrions pouvoir répondre à toutes les questions des proches
des victimes, et à toutes celles des autres personnes concernées et
consternées : pouvait-on éviter l’accident ? ; les passagers et
l’équipage se sont-ils rendus compte de quelque chose ? Ont-ils pu
réagir ? Ont-ils ressenti quelque chose ? Enfin cet accident peut-il
nous servir au moins à en éviter d’autres ? Une longue enquête sera
nécessaire pour répondre aux deux premières interrogations, mais il n’y
a aucun doute quant à la troisième : la réponse des constructeurs, des
compagnies, des pouvoirs publics devra être à la hauteur du traumatisme
subi.

Cela implique la mise en œuvre d’améliorations dans tous les
domaines, celui des cartes météo et des images satellite « à la
demande»  accessibles dans les cockpits, des liaisons planétaires sans
« trous de fréquence» , une couverture radar planétaire, le
remplacement ou le doublement des boîtes noires par la transmission en
temps réel et automatique de toutes les données sécurisées et
confidentielles et pas seulement celles liées aux impératifs de la
maintenance à l’escale, de meilleures interfaces hommes machines, etc.

Cela dépasse les capacités d’une seule compagnie, d’un seul
constructeur et de sa chaîne de sous-traitants, seraient-ils aussi
performants qu’Air France et Airbus qui nous proposent, j’en témoigne,
les plus merveilleux, les plus sûrs avions du monde aux commandes
desquels, en 20 000 heures de vol, j’ai sillonné la planète et conduit
mes passagers à bon port. Parce que la sécurité n’a pas de prix, elle
ne peut être un argument de vente entre industriels ou compagnies qui
doivent garantir, au sol comme dans le ciel, un niveau de sécurité égal
pour tous.

Parce que la sécurité n’a pas de frontières (on a pu compter plus de
trente nationalités à bord du vol AF 447), il est indispensable de
renforcer, sans plus attendre, un programme international de la
sécurité aérienne, cofinancé par tous les acteurs : les compagnies, les
constructeurs, les Etats, les organismes internationaux. Puisse cet
accident, si exceptionnel, même si ses causes réelles ne peuvent être
établies, changer notre façon d’appréhender le transport aérien.

Puisse-t-il nous inciter à approfondir, exploiter et mettre en œuvre
beaucoup plus rapidement les coopérations internationales, et à réunir
des moyens supplémentaires en faveur d’une sécurité partagée, pour que
l’avion reste l’un des moyens de transport les plus sûrs au monde. Nous
devons nous améliorer, et la technologie continuera de diminuer les
risques.

Mais nous devons être conscients que les risques majeurs pour
l’humanité vont se jouer dans les années qui viennent. En décembre à
Copenhague, lors de la conférence planétaire sur le climat, nous avons
rendez-vous avec l’histoire, la nôtre. Comprendre la nature, la
respecter, nous doter de meilleurs outils d’observation et de
prévention, voilà qui nécessite une prise de conscience et une volonté
politique inflexible de nos décideurs.

Gérard Feldzer,
Directeur du musée de l’Air et de l’Espace, membre de l’Académie de l’Air et de l’Espace.
© Le Monde

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Cette entrée a été publiée le Lundi 15 juin 2009 à 11:57, et rangée dans Le mot du Directeur. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via son flux RSS 2.0.

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32 réponses à “Le point de vue de Gérard Feldzer sur la catastrophe de l’Airbus A330 Rio-Paris, vol AF 447”

  1. Klaus dit :

    Très bien.

  2. Philippe Boulay dit :

    Merci,
    Gérard. A ceux qui, comme moi, ne sont pas des connaisseurs très
    éclairés de ce domaine, ta contribution apporte à la fois une mesure
    bien souhaitable et une vision claire de la question. Il est très
    difficile de prendre du recul -a fortiori de l’imposer- sur un
    évènement aussi terrible. Pour autant, il va être essentiel -pas facile
    non plus- que passé le temps du deuil une vraie réflexion de fond
    puisse s’instaurer entre les acteurs majeurs du domaine.

  3. MALIKA AMNOUCHE dit :

    Bonjour,
    Merci à M. FELDZER. Sa façon de s’exprimer clairement mais sans langue
    de bois, dans les différents médias, laisse à penser qu’enfin on nous
    prend, nous autres, pauvres passagers ignares, pour des gens avec qui
    on peut communiquer et expliquer les faits. Merci et continuez de la
    sorte.

  4. Olivier LHOTE dit :

    Bonjour Gérard et merci.
    Nous avons souvent volé ensemble. Je retrouve dans cet article, toute
    ton humanité, celle que j’ai connue en escale. et notamment sur un Rio
    où tu avais emporté ton aile. t’en souviens-tu ? Je continue de voler.
    Alors bien sûr, ton article m’éclaire, me réconforte. Merci de ta
    présence sur le net comme jadis aux commandes de nos avions. Une pensée
    émue vers mes collègues-amis, nos passagers et leurs familles. Une
    chapelle ardente est installée dans nos locaux. Passe, si ce n’est déjà
    fait. Les fleurs y sentent bon l’espoir de ne plus revivre ce
    cauchemar. Olivier. PNC AF

  5. Pierre dit :

    Merci
    Gérard pour le recul nécessaire et aux explications simples que tout le
    monde peut comprendre. Dans notre société il faut vite un coupable pour
    se rassurer les uns les autres, mais des facteurs cumulés, hélas dans
    ce tragique évènement, on ne peut les prévoir.
    Continu à semer ton franc parler et à nous éclairer, nous « aviono-phyte» .

  6. Domi dit :

    Bonjour
    : nous avons régulièrement l’occasion de vous voir sur les plateaux TV
    et j’ai toujours apprécié vos côtés posé et pédagogue. Mon frère est
    stewart et lorsqu’un accident comme celui-ci survient, ce sont tous les
    pilotes et équipages du monde qui souffrent, tout comme le grand
    public. Alors, c’est gentil de nous tenir informés et vous en remercie.

  7. pouilly dit :

    bien. très bien!! pour ce point de vue d’un spécialiste !!
    puis je me permettre si vous le voulez bien de rapporter ceci.
    j’habite une région qui ‘portait’ pour nom et baptisée par les pilotes
    ??? ‘le triangle maudit’ soit le massif du canigou 66 ou de 1958 à
    1967, 5 avions sont tombés, dont le dernier avec une centaine de morts
    si je me souviens bien !!!! jamais nous n’avons su quelles étaient les
    circonstances de ces accidents, mais toutes les hypotèses allaient bon
    train.
    Depuis beaucoup de remèdes ont étés apportés à ces maux !!!! et qui
    n’existe plus maintenant ici. Croyez vous que l’on risque à nouveau de
    rencontrer pareils phénomènes ???

  8. Regis Deschamps dit :

    MESSAGE VOLONTAIREMENT POLITIQUEMENT INCORRECTE :

    Ce type d’accident, n’a t’il pas malheureusement, « l’utilité»  de
    rappeler aux pilotes, aux compagnies, aux gestionnaires et aux
    passagers, que la ligne droite en aéronautique, n’est pas forcément le
    chemin le plus court pour arriver à bon port !

    Ces dernières années, combien de vols transatlantiques, en passage
    du pot-au-noir, ont refusé de décoller ou ont retardé leurs départs
    pour cause de fronts orageux trop violents ? La grande majorité des
    usagers qui déplorent l’accident actuel, seraient les premiers à
    trouver scandaleux de tels retards, non !?

    Nous devrions tous apprendre par cœur cette phrase de Dame Nature que tu cites :
    « Faites avec moi ! Jamais contre moi vous ne serez les plus forts…»

    Amicalement,
    Regis

  9. combi31 dit :

    Bonjour,
    merci Mr FELDZER, merci pour votre article qui, enfin, donne une vue
    réel sur l’aéronautique et le monde dans lequel l’aéronautique évolue.
    Je travaille dans l’aéronautique et je me sens très concerné par chaque
    accident d’avion mais également par chaque décollage/vol/atterrissage
    réussite, parlons-en aussi des réussites des pilotes mais également des
    ingénieurs/techs, personnel de nettoyage et tous ceux qui font voler
    les avions en toute sécurité (n’oublions pas les comptables, admins… la
    liste est longue). Superbe article.

  10. Pascal TEIL dit :

    Je
    remercie Monsieur Gérard Feldzer pour cette vision si représentative
    empreinte d’humanité, et m’associe à la tristesse du monde aéronautique.
    P. Teil
    FFA, APAME, RSA
    en construct. MC30 Luciole n°19 (CNRA)

  11. Ozaneaux, Patricia dit :

    Votre commentaire est très pertinent, bien fondé et juste.
    C’est une excellente idée de le faire connaître par tous les moyens
    possibles, car les animosités « particulières»  sont trop vulnérables.
    Merci de nous tenir au courant.

  12. Jean F SCHWARTZ dit :

    Merci Gérard,

    Ton humanité, ton sens de la mesure et ton expérience dans ce drame
    qui nous touche tous,même simple pilote d’avion « léger» , me font
    mesurer l’honneur de t’avoir rencontré et apprécié lors de quelques
    réunion FAI.
    Avec toute mon amitié.

  13. Claudine CLOSTERMANN dit :

    Mille fois « bravo» , Gérard,
    Tous tes arguments et tes réponses sont très réalistes et tellement réels.
    Comme tu le dis, à juste titre, un accident est le résultat d’une
    accumulation de petits facteurs négatifs qui conduisent à la
    catastrophe.
    Ce phénomène peut être lent mais irrémédiable, s’il n’y a pas de
    correction sur les facteurs défaillants, ou rapide si l’enchainement se
    précipite trop vite sans pouvoir intervenir.
    Oui, Henri PITOT est devenu d’un coup un physicien célèbre pour avoir
    mesuré la pression d’un fluide en écoulement. Et sur mes tous derniers
    vols d’initiation, lorsque l’on me demande pourquoi il y a des
    « petites ficelles»  qui pendent sous le fuselage et que je réponds :
    « c’est le pitot» , il y a une psychose !
    Jean MERMOZ a probablement péri dans « le pot au noir» , sensiblement
    au même endroit , après avoir dit « coupons moteur arrière droit» .
    Il est vrai que la « planète terre»  se révolte partout dans le monde,
    que les CB sont de plus en plus violents et les phénomènes naturels de
    plus en plus fréquents et destructeurs, aussi si l’être humain n’est
    pas conscient de cette situation,nous nous acheminons vers une fin
    rapide.
    Ensuite, il reste la grande machine administrative et politique…et ceci encore une toute autre histoire.

  14. Louis SOUCHET (de St Yan) dit :

    Merci pour le bon sens de tes commentaires, continue de faire
    partager ton expérience.
    Je m’associe bien sûr à votre tristesse à tous et au drame des
    familles des victimes.
    Amitiés.

  15. Merlot Jean Pierre dit :

    Merci
    Gérard pour tes commentaires et tes analyses qui prennent toujours le
    ton du « Manifeste» , donc éduquent et invitent à la prise de
    responsabilité tout en laissant une place à l’étonnement et à la
    découverte, sans rejet de la science et de la technique.

  16. Jacques Tiziou dit :

    Ce
    journaliste du 4e âge qui a perdu trop d’amis et de connaissances lors
    d’accidents aérospatiaux, sait depuis longtemps qu’on a intérêt à la
    fermer et laisser les experts rechercher et trouver TOUS les maillons
    de la chaîne souvent longue qui a conduit à un accident. Mais c’est une
    raison pour moi de saluer ton excellent commentaire, aussi sage que
    ceux de Pierre Sparaco dans Aéromorning. Merci d’avoir souligné le côté
    météo et réchauffement de la planète qui, disent nos experts de ce côté
    de l’Atlantique, expliqueraient la multiplication des désastres
    naturels dont les Etats Unis sont victimes cette année, avec un record
    de tornades et même, ces derniers jours, de la grêle de la taille de
    balles de tennis…

  17. Jerome M. dit :

    Bonjour,

    Je suis surpris que certaines solutions comme la transmission des
    données enregistrées par les boites noires, en direct par satellites,
    ou par HF lorsqu’un aéronef est en portée de ce type d’ondes, ne soient
    toujours pas en service ou même envisagées.

    Ceci de façon à ne pas risquer de les perdre lors d’un accident su
    dessus d’un plan d’eau douce ou salée, qui représentent tout de même
    prés de 80 % de la surface du globe.

    Qui plus est dans notre société de l’échange d’information à
    outrance, alors que des flux d’information plus ou moins sans intérêts
    parcourent à peu de frais les systèmes de communication mondiaux, il me
    semble de que telles données d’un intérêt vital évident ne devraient
    pas pouvoir risquer de se perdre ainsi, dans les profondeurs Océanes,
    alors qu’il doit être déjà bien terrible pour les familles de victimes
    d’envisager y laisser les corps des êtres chers.

    Un capitaine de la marine de commerce.

  18. Jaki RENARD dit :

    Je
    ne peux m’empêcher de penser qu’un merveilleux appareil comme le
    Concorde, condamné sous prétexte d’insécurité, serait passé au-dessus
    des perturbations.
    Mais j’aurais aussi une question en marge du sujet, mais concernant toujours la sécurité aérienne :
    Dans un numéro récent, Science et Vie explique que la configuration à
    ailes basses est un facteur aggravant en cas d’accident à
    l’atterrissage ou au décollage.
    Quelle est donc la raison pour laquelle la plupart des avions de
    transport civils sont conçus avec des ailes basses, alors que de trés
    nombreux avions militaires sont conçus avec des ailes hautes ?

  19. Yves B. dit :

    Merci pour ces précisions.
    Au dela de la nécessaire enquête sur l’accident, il faudrait mener une
    enquête parallèle sur les commentaires de ceux, politiques et
    journalistes, qui ne savent rien mais qui parlent beaucoup !…
    Sur les mesures techniques, je pense qu’on devrait plus travailler à
    simplifier les systèmes qu’à les compliquer par des machins
    informatiques souvent pas bien maitrisés par les concepteurs comme par
    les utilisateurs.
    Bien amicalement de la part d’un petit pilote du Dimanche.

  20. b.challe dit :

    Félicitations Gérard tu indiques les bonnes directions à prendre puissent nos décideurs les suivrent.
    Amicalement
    bc

  21. Bernard Cabanis dit :

    Bravo
    et merci pour votre analyse. Que n’avons-nous entendu ces derniers
    jours !. Autrefois vélivole, je sais ce que représente un cumolo-nimb.
    Coincidence, je relisais la semaine passée un ouvrage sur Mermoz …le Pot au Noir… Oui ces situations extrèmes existent.
    Laissons parler ceux qui comme vous savent de quoi ils parlent

    Un ami du Musée de l’Air

  22. Jean Pierre MATENAS dit :

    Merci
    et Bravo Gérard, je reconnais bien là dans ton article et dans tes
    apparitions sur les plateaux de télévision ton extrème sagesse tout en
    essayant de comprendre ce qui a pu se passer.
    Il est important que de grands professionnels comme toi participent à la
    recherche de la vérité en sachant rester dans le concret et non dans le
    sensationnel ou la polémique.
    Bravo également pour ton implication dans le futur « Salon Vert» 
    Amicalement.

  23. Michel Thouin dit :

    Il n’y a qu’une seule personne qui soit habilitée à nous parler de cette catastrophe:
    Monsieur Arslanian, patron du BEA.

  24. Eric Meurant dit :

    Bonjour,
    Comme beaucoup, je suis très attristé par cette catastrophe et suis
    d’autant plus touché que je prennais régulièrement l’avion ces
    dernières années pour de longs voyages professionnels.
    Le pdf de Monsieur Gérard Feldzer m’a été envoyé par un ami pilote
    instructeur et je l’en remercie. Il y a tellement d’inepties racontées
    au sujet du vol AF 447, que l’avis d’un spécialiste reste le plus
    important même si à ce jour, nous sommes encore certainement loin de
    connaitre toute la vérité sur ce qui s’est réellement passé.
    D’autre part, je partage l’avis de Mr. Jérôme M. Comment peut-on encore
    utiliser des boîtes noires de nos jours alors que nous avons des
    technologies de pointe qui permettraient certainement de relayer les
    infos de vols les plus importantes en temps réel ?
    Le prix serait-il trop important par rapport au prix de 200/300 ou 400 vies ?
    Je ne suis pas un spécialiste de la transmission, vous l’aurez compris, mais je me pose des questions.
    Très cordialement,
    Eric

  25. Bertrand d’YVOIRE dit :

    Merci Gérard pour ce témoignage sobre et digne d’un pilote particulièrement bien placé pour s’exprimer sur ce drame.

    Une réflexion et une question :

    Les grandes compagnies sont elles encore en mesure de réagir
    rapidement alors que tout est inscrit dans des cadres stricts, prévus
    longtemps à l’avance, budgétés de façon rigoureuse, etc. ? Pour avoir
    dirigé une compagnie régionale qui a été reprise par un grand
    transporteur et avoir assisté à une période de 2 longues années avant
    qu’une politique rationnelle soit mise en place dans ce qui était
    devenu sa filiale, je ne peux que m’interroger. Les entreprises de
    petite taille sont souvent plus réactives et la consolidation du
    transport aérien à laquelle on assiste dans le monde entier ne va pas
    forcément dans le sens de la réactivité d’acteurs de plus en plus
    lourds. C’est sans doute le sens de l’histoire mais cela ne pourrait-il
    pas aller à l’encontre de l’amélioration continue de la sécurité des
    vols ?

    Ma question porte sur les (désormais) fameuses sondes Pitot qui
    semblent poser des problèmes assez nombreux sur les A330 et A340.
    S’agit-il d’un nouveau modèle de sondes montées sur les avions livrés
    ces dernières années ? Comment se fait-il que ces dysfonctionnements
    n’apparaissent qu’aujourd’hui alors que l’A330/340 est un programme qui
    a déjà une vingtaine d’années ? On a du mal à imaginer qu’un équipement
    en usage depuis longtemps se mette brusquement à poser de sérieux
    problèmes à plusieurs compagnies plus ou moins simultanément sans qu’il
    y ait un dénominateur commun. On en sait pas encore (et on ne saura
    peut-être jamais avec certitude) si ces sondes ont été la cause
    principale d’un enchaînement d’évènements qui a entraîné la perte de
    l’appareil mais on doit pouvoir identifier depuis quand et dans quelles
    circonstances ces sondes font l’objet de pannes graves.

    Amitiés,

  26. Guilbaud JF dit :

    Erreur
    d’apréciation des conditions de vol , mécanique defaillante, explosif
    dans le cockpit.. que s’est-il passée de si soudain sur ce vol AF 447
    pour que l’equipage n’ai pu envoyer de message ni les hotesses de
    s’assoir comme c’est l’abitude en cas des violentes turbulences . .

    Independamment de l’épouvantable drame humain , ne pas donner de
    vrai réponse restera un coup pour l’aéronautique, celle d’Aibus
    probablement en premier.

    Il serait souhaitable à l’avenir que les transmissions automatiques communiquent aussi les coordonnées GPS .

    Et, pour les supersticieux (plus nombreux qu’on pourrait le penser),
    de la même façon la rangée 13 est supprimée sur beaucoup de vol,
    rebatiser le vol 447…
    Plote privé et un passager avant tout.

  27. VOISIN dit :

    Y-a-t-il encore des catalina qui étaient formidable pour la recherche en mer ?
    Bravo pour vos interventions.

  28. Jacques Aragon dit :

    Merci pour la mesure du propos.
    Nous avons entendu et lu tant de bêtises débitées par des incompétents
    que cet article est rafraîchissant. Certes, seul le patron du BEA est
    habilité à supputer les causes de l’accident au vu des éléments dont ne
    disposent ni les journaleux ni le public, et c’est très bien ainsi.
    Mais ce n’est pas sur ce plan que se place Gérad Feldzer. Il revient
    aux fondamentaux, que tous les aéronautes connaissent d’ailleurs. A
    titre d’exemple, cela l’autorise à dire, et je l’approuve, que les
    pitots ne peuvent pas être la seule cause. Nous savons tous qu’un
    accident est toujours le résultat d’une conjonction d’événements
    défavorables ou (et) d’erreurs humaines dont le plus souvent aucun ne
    peut seul provoquer l’irréparable.
    Certains ont nié que le cunimb en général puisse être très néfaste ;
    ceux-là n’ont sans doute jamais eu affaire à un monstrueux spécimen, et
    Dieu sait si la ZITC, vulgairement appelée pot au noir, en est
    prodigue. Généralement, pour peu que le radar météo fonctionne
    correctement, on les contourne. Une expérience chez nous, dans le ciel
    de France, autour des années 65, autant dire avant le déluge, m’a,
    faute précisément de radar météo, appris ce qu’il en était. D’abord
    traumatisante, elle a par la suite été précieuse.
    Or on nous dit aujourd’hui que le réchauffement a des effets grossisssants. Je le crois volontiers. Alors…

    Je pense chaque jour aux familles des victimes, aux patrons, aux
    équipages et au personnel d’AF souffrant dans leur chair et dans leur
    âme, mais qui avancent. Grâce au ciel, Mermoz a quelques successeurs.
    Le jour où l’espérance et le désir d’aller de l’avant déserteront
    l’esprit de l’homme, l’humanité toute entière aura du souci à se faire…

  29. FICHEUX Pierre dit :

    Excellent article, on est loin des âneries lues récemment concernant ce
    dramatique accident !

    Comme quoi on doit toujours laisser parler les véritables experts.

    Bravo!

    A+

  30. saborit maurice dit :

    monsieur
    gerard feldzer , je ne suis pas un spècialiste d’aèronotique . meme pas
    un passionnè , je suis simplement un admiratif des hommes et des femmes
    qui volent . j’ai eu l’occasion , durant plusieurs annèes de voler sur
    toutes sortes d’engins volants . ballon avec nacelle , ulm , avions de
    tourismes , hèlicopteres , e c t … et concorde . j’ai bien lu votre
    article non publiè ; j’ai bien lu , la totalitè des commentaires de
    personnes proches ou moins proches . toutes ces rèactions vous sont
    positives et admiratives ; sur l’ analyse donc vous faites preuve !
    pourtant , est là , je ne me pose pas , en qualitè de critique ! mais ,
    eut ègard a votre carriere profèssionnelle , votre expèrience
    aèronotique , toutes ces heures de vols pratiquèes sur toutes sortes
    d’engins . toutes ces confrontations avec la nature , tout ces
    instruments de vols , toujours plus perfectionnès d’annèe en annèe ;
    donc vous-avez pu bènèficier . je n’est pas trouvè la rèponse au crasch
    dans l’article ! ceci , n’est pas une attaque personnelle a votre
    encontre ! mais , un simple constat ; a quoi sert une expèrience de
    toute une vie , si elle reste muette dans les faits . . . merci de
    m’avoir lu M S

  31. R.Feeser dit :

    Certes,
    mais n’oublions pas que le monde de l’aviation est surtout un monde de
    concurrence qui a largement permis d’améliorer les avions, d’augmenter
    le confort des passagers et aussi la sécurité des vols. Entre les
    compagnies c’est la guerre, comme entre les constructeurs, et rien
    d’écologique là dedans, qu’une simple logique de performance pour plus
    de profits. J’admire donc vos rêves verts mais je crains qu’il faille
    encore longtemps composer avec beaucoup plus trivial, pas forcément à
    contre courant des objectifs nobles que vous souhaitez.

  32. Didier Costes dit :

    Bien à toi, cher Gérard, mais quelques questions :
    – l’arrivée brutale sur la mer explique-t-elle la destruction montrée par les débris ?
    – pourquoi les débris flottaient-ils ?
    – les dissections effectuées témoignent-elles d’une dépressurisation brutale ?
    – peut-on écarter l’hypothèse d’un attentat, dévastant immédiatement
    l’intérieur de l’appareil, ou causant cette dépressurisation ?
    – on recherche les boites noires mais pourrait-on déceler l’épave elle-même en profondeur ?


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