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POESIE DE SERGE POUR SA MAMAN

Il y a tout juste un mois aujourd’hui, nous accompagnions la maman de Serge à sa dernière demeure. Ce petit bout de femme plein d’énergie a fini par s’éteindre après avoir fêté sa 97ème année, je vous livre le poème qu’il a écrit pour elle :

Début d’éternité

A ma mère

Un appel qui parvient, un soir, dans la pénombre,
Une route embrumée, une saison qui meurt.
Un corps qui se raidit, une âme fuyant l’ombre,
Un visage immobile sur un lit de douleur.

L’éternité m’attend, au bout de ce dédale,
Dans lequel je m’avance. Ma main est appuyée.
La lumière adoucie caresse son front pâle.
Ma raison est absente tout mon être est noyé.

L’autre monde où tu es, des vivants ignoré,
Me sépare de toi, depuis quelques minutes.
Ton doux poignet est tiède, tes paupières fermées
Je suis à présent seul, le temps file en volutes.

Étendue sous ces draps, reposant immobile,
Je te regarde encore, ne croyant pas banni
Ce temps qui nous liait, tous les deux, si fragile.
Mes larmes sont en moi, je les sais infinies.

Je ne peux pas penser, sans briser ma poitrine
A cette solitude, fausse amie que tu as eue.
Sans peur tu as lutté, pied à pied, héroïne,
Sachant bien que l’issue serait d’être vaincue.

Le feu, tu l’as voulu, a sublimé ton être.
Tu reposes à présent à Pau, sous les cyprès,
Où tes racines sont, dans cet endroit champêtre.
J’y viendrai très souvent, c’est à moi d’être prêt.

Serge JB.

Son site de poésie :
http://pagesperso-orange.fr/sjblitt-New/topic/index.html

 



Daniela

Craintes sournoises

 

 

Je ne sais pas pourquoi, toujours au fonds de moi

Subsiste la crainte de perdre ton étreinte

Il me vient soudain dans les reins comme un grand froid

Qui m’étreint et me prive momentanément de toi.

 

Tu t’éloignes loin de moi, tu t’évades sur la toile

Je ne suis plus rien, comme un bateau sans voile.

Je suis comme un cristal, dure et transparente

Doucement, je me sens descendre la pente

 

Qui m’entraîne dans une spirale de chagrin.

Je me parle, me secoue et me dis ce n’est rien

Une vie, deux fois, jamais ne se reproduit,

La chaleur de ton corps, me restaure, me ravit.

 

Ton amour est bien là, discret, toujours présent,

C’est par lui et pour lui que s’écoule mon sang.

Les battements de mon cœur ne sont que ma vie

Physique je le sais, mais aussi mon esprit.

 

Nos vies sont faites pour être ensemble tout simplement

Comme l’eau qui m’abreuve et l’air que je respire

Tu es celui sans qui, la vie est châtiment,

Mon amour c’est TOI,

Ma vie,

Mon délire,

 

Daniela

Copie de PICT0559

Là-haut brille une autre étoile

naissance 

 

Ce devait être la fête,

Dans un mois tu devais naître,

Ton petit corps tout chaud

Sur son ventre, petit oiseau,

Caresse d’un instant

Fut un enchantement.

Oubliant la tristesse,

T’étreignant dans la détresse,

Elle te berça petit enfant,

Avec tout l’amour d’une maman.

Pourtant tu es parti,

Comme un petit ange endormi,

Retrouver pour l’éternité,

Les étoiles de la voie lactée

Scintillant dans le firmament

Tu seras toujours présent.

 

 

 

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Daniela

Toi, Moi,

 

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Je ne suis pas toi, tu n’es pas moi et pourtant

Lorsque nous sommes ensemble, nos esprits s’assemblent.

L’un ouvre la bouche pour dire les mots de l’autre,

Par une simple touche ils deviennent nôtres.

 

Deux corps bien distincts qui ne font parfois plus qu’un,

Aucun désir de mettre un frein, nous sommes sereins.

Nous avançons côte à côte sur le même chemin,

Est-ce cela les surprises de notre destin.

 

Parfois je cherche encore, à mon corps défendant,

Où se trouve le piège devant cette évidence,

L’un pour l’autre nous sommes faits, c’est la réalité,

Malgré la jalousie à mon corps chevillée.

 

Je trouve encore des traces, chez toi de ton passé,

Pourtant je fais la place pour mieux m’y installer.

Ces casseroles qui s’attachent vont bien disparaître,

A force d’être traînées elles fuiront l’étagère.

 

Chaque jour qui passe est un progrès de l’amour,

La sensation pugnace qu’il rythme avec toujours.

Lentement mes peurs m’abandonnent comme en sourdine

Sur toi enfin je m’appuie, tels un couple de cygnes.

 

le Bolmon les cygnes

 

Daniela

La Saint-Valentin,

 

 

Il y a un an, pour la Saint-Valentin mon poème disait que celui qui me la ferait fêter n’était pas encore né…., ben voilà, j’avais tout faux !

Aujourd’hui je prépare les appareils photos pour notre promenade en amoureux, vol sur Cannes et retour par les calanques. « S’envoyer en l’air » pour la Saint-Valentin, quoi de mieux ?

 

Ce superbe bouquet

 

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Un beau matin, ironie du destin,
Tu as croisé mon chemin.
D’une visite chez ton médecin
Pour te confirmer ton entrain.

Nous nous sommes rencontrés
Alors que j’étais blessée.
Le projet d’entraîner, dans les airs un ami
Nous avons cogité une escapade pour lui.

Il n’était aucunement question, pour nous d’envisager,
Une relation quelconque, qui nous ferait tomber
Dans une aventure amoureuse,
Mais depuis nous vivons des amours fabuleuses,

Demain nous serons dans les airs
Mais aujourd’hui j’ai la tête à l’envers
Douze roses rouges témoignage d’amour
Avec nos coeurs assortis sur un joli tour de cou.

 

 Daniela

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Passe un nuage….

 

Poème écrit il y a 2 mois.

 

Dans notre beau ciel bleu, parfois, passe un nuage.

Un vent léger doucement nous a caressés,

Le souffle des mots nous disant de rester sages

De ne pas paniquer, se penser oubliés.

 

Pas facile aujourd’hui de trouver position,

Se laisser dépasser dès que survient le temps

D’affronter des démons que point nous n’attendions.

 Mais bientôt viendra l’heure où nous serons contents

 

D’être deux pour ensemble, surmonter les pressions.

Que l’éloignement des cœurs et des âmes ne laisse

Amertume et rancœur déborder en passion

Destructrices et frustrantes, empêcher qu’elles ne blessent.

 

Celle qui est la plus chère, en ton cœur par le sang,

T’a blessé il est clair, mais tu dois pardonner.

Ces instants que son âge ne permet d’apprécier,

Provoquent une colère qui t’aveugle et pourtant

 

Gardes toi de cette ire qui devient toujours,

Un poison qui s’étire jusqu’à faire exploser

Ressentiment, colère et crainte, de laisser

Un abîme se creuser avant le dernier jour.

 

Eviter les regrets les remords de ces mots

Dits dans un moment de stress, soulageant tes maux,

Momentanément en fait, ils pèsent trop lourds

Le recul permettra de revoir ton parcours.

 

Je suis à tes côtés quoique tu puisses penser

Même si pour ce faire je doive te rappeler

Que je t’aime et que j’ai, en mon cœur tant d’amour,

Avec toi à partager et à vivre toujours.

 

Daniela

 

 

 

 

 

 

L’amour venu du froid,

 

 

De la neige en Provence, ce n’est pas légion.

C’est un hiver précoce que là, nous subissons.

Nous ne l’attendions pas et surtout pas si tôt.

Dans le jardin, toutes les branches sont cadeau,

Pour faire pétiller un feu dans la cheminée.

Quand arrive le soir, au lit nous nous mettons,

Serrés l’un contre l’autre, nous nous abandonnons

A cette douce chaleur que nos corps diffusent

Dans une folle sarabande, d’amour confuse.

La valse des caresses et des baisers mouillés

Des arabesques le long de mon corps aimé,

Par tes mains expertes, guettant les signes du désir

Venant à la découverte du premier plaisir.

 

Daniela.

La douceur de vivre….

 

 

Que de temps il m’a fallu avant de céder

Au bonheur de me laisser aller, sans penser

Qu’il me serait impossible de te trouver,

Toi, celui qui m’est parfaitement imbriqué.

 

Pendant des années, ne voulant à aucun prix

Me trouver « enchaînée » j’ai donc choisi de fuir,

Tout amour en puissance qui ne m’apporterait

Délivrance des stigmates de trahison, j’errais !

 

En ce jour, simplement nous partageons l’amour,

Mais pas seulement, notre pensée est commune.

Chaque jour nous édifions notre vie si courte

Forts de notre passé nous écartons la brume.

 

Le chemin n’est pas simple il nous faut tenir compte

Des personnalités de chacun de nous

Ne pas se blesser, et accorder le pardon

Quand le péché est véniel et peut être absout.

 

Simplement dire « je t’aime », je suis bien près de toi

D’un élan tous deux, nous marchons du même pas

Droit devant, les yeux regardant au même endroit,

Côte à côte, confiants, nous avançons toi et moi.

 

Daniela

Rêve d’automne,

 

 

De mon enfance il me reste, des odeurs de feuilles

Aux couleurs dont le peintre ne peut, à nul autre,

Dame nature comparer. Parure harmonieuse

De la fin d’été. De l’hiver se fait l’apôtre

 

Quand elle entre en sommeil, lentement perd son vert

Que le soleil au zénith, brûlant,  lui gardait.

Que reste t’il de mes souvenirs d’enfance ? hier,

Cartable au dos je longeais, les platanes flamboyaient

 

Au sol je ramassais, la plus belle des feuilles,

Aux tons harmonieux, je la choisissais, rêveuse,

Pour en faire un « portrait » la rendre majestueuse,

A l’aide de mes crayons, comme une élève studieuse

 
C’était le moment magique de rendre la vie

A cette feuille mythique d’un automne authentique.

Gardé au fond de la mémoire, fillette ravie

Devenue comme la feuille, à l’automne de sa vie.

 

 

Daniela

J’ai donné mon coeur….

 

Pour te plaire j’inventerais

Les couleurs de la vie.

Je te ferais découvrir à souhait

Ma partie cachée, ma fantaisie.

 

Je t’aimerai sans calcul, si cela suffit

Mais je saurais te surprendre

Sur des terrains inconquis.

Je le sais, tu sauras me comprendre.

  

Le temps tout doucement s’enfuit,

Laissant derrière lui le désert de l’ennui,

Où tu m’as trouvée, sincère,

Car le chagrin est éphémère.

 

Comme le printemps je renais

Et mes espoirs depuis.

L’amour coule dans mes veines

Et les projets avec toi, aussi.

 

Repartir vers cette terre mythique

Où nous irons en foulant

Ce sol aride et désertique

Qu’entoure la mer et les océans

 

Sauvage mais fascinante

Loin de la civilisation et des gourous

Dans le bush où les oiseaux chantent

Et où se cachent les kangourous.

 

Sentir l’odeur de cette terre

Avec laquelle je voudrais m’unir,

Avec toi mais sans cimetière,

Me lier à tout jamais et ne plus revenir.

 

Mais là encore ce n’est qu’un rêve

Ou simplement une utopie

Tu es venu dans ma vie comme une trêve

Mais ne pouvons oublier nos vies.

 

Les liens de mon corps et de mon esprit

Sont attachés à mes "petits",

Ainsi qu’à ma terre de France, ma mère, mon pays

Mais j’ai donné mon cœur à l’Australie .

 

Daniela