Archive | juillet 2006

Victoria Falls- En route vers Nata

23.08…… suite
J’écoute tranquillement les oiseaux gazouiller, je m’arme de mon appareil photo, je vais encore partir à la "chasse" aux photos.
Ce soir, dernier soir à Vic.Falls, nous allons au resto en soirée libre. Nous y allons avec Vanessa, Stephen, Heike, Muriel et moi, c’est le restaurant chez "Mama Africa". C’est très sympa, il y a du monde, mais juste ce qu’il faut pour l’ambiance, et pas trop nous apprécions pleinement.
Je n’aurai peut-être pas assez de dollars namibiens pour payer, mais je me débrouillerai avec Vanessa qui me dépannera volontiers. Le repas est bon, la nourriture est locale, on nous a proposé le singe, mais Muriel n’était pas intéressée et comme nous devions tester chacune l’entrée de l’autre, j’ai également abondonné, je me serais peut-être quelque part un peu sentie anthropophage…… Notre entrée était faite de tranches de pain grillé avec du fromage fondu dessus, c’était bon, il est vrai que présenté comme ça ne paraît pas extraordinaire, mais il faut avoir l’assiette devant le nez pour réellement apprécier. Muriel avait choisi des beignets de banane et autres fruits exotiques que je n’ai pas spécialement apprécié en entrée, je l’aurais plutôt gardé pour le dessert. Pour le plat principal, j’ai choisi le poisson du cru accompagné de légumes, et en dessert, tarte aux pommes (sans glace ni crème pour moi, je n’en suis pas friande, et puis, je suis prudente) et mon incontournable théière pour 7 euros. Il y avait un orchestre, dans le style Bob Marley, d’ailleusr son effigie était partout dans les rues.
Ils nous jouent de tous les genres de musique, puis ça commence à balancer…. c’est le moment de danser. Evidemment, personne n’ose y aller, alors comme mes pieds me démangent, je me "sacrifie", ce n’est pas très long pour que les gens se décident à suivre le mouvement, il faut toujours qu’il  y ait un "premier". Au cours de la soirée, j’ai rencontré mon alter ego, un danseur de danse Africaine, et déconneur "gentil", nous avons pratiquement passé la soirée ensemble, nous nous sommes réellement bien amusés.
Pour le retour, ce fut épique, nous avons été rapatriés dans notre camp dans une voiture "bétaillère", Muriel avait choisi la place à côté du chauffeur pour profiter de la musique, et nous assis dans la remorque, c’était follement amusant.
Ensuite, douche…. lavage des quenottes, toilette de précaution et…….. dodo. Quelle soirée ! ! !
 
Samedi 24.08.02-Jour 20 – Retour vers Nata Botswana
Lever 6 H 1/2, trois quarts d’heure après pliage du camp, le petit déj. et un petit tour à VIC FALLS pour vider nos poches, puis en route vers NATA au Botswana, 377 km à parcourir, il y a encore entre 6 et 8 heures de trajet, nous n’avons pas l’autoroute vous l’aurez compris.
Nous quittons le Zimbabwe à 9 H moins le quart.
C’est un pays sans littoral situé entre la Zambie, le Mozambique, l’Afrique du Sud et le Botswana. C’est une ancienne colonie britanique qui s’appelait Rhodésie. Indépendant depuis 1980, le Zimbabwe est membre du Commonwealth. Je déplore toutefois de ne pas avoir visité un peu plus profondément ce pays, de n’être restée que sur le cliché de ses somptueuses chutes.
Ce pays est très pauvre, dans les rues de Victoria il y a beaucoup de marché noir concernant les échanges de monnaie, non pas à tous les coins de rue, mais tous les 10 mètres,il se trouve toujours 3 ou 4 personnes pour nous proposer un change aventageux. C’est pourtant strictement interdit et il y a des affiches qui le proclament à chaque coin de rue, sur presque toutes les boutiques. Il y a toujours un vendeur potentiel à la sauvette, et tout, excepté les produits d’exportation, y est vraiment bon marché.
C’est un pays relativement instable politiquement, mais les gens dans leur majorité sont accueillants. Il faut être prudent car la misère pousse à bien des extrémités, mais pour moi qui habite le sud, j’y suis habituée.
Passage frontière : sortie d’un côté, entrée de l’autre. Arrêt sanitaire en cours de route.
On fait un arrêt "contrôle sanitaire", comme à la frontière. On nous fait descendre et marcher sur un tapis imprégné (de ce qui me paraît être de la chaux) à cause des épidémies animalières. Ces pauvres gens, au Botswana où nous sommes de retour, ont perdu, il y a quelques années, les deux tiers de leur bétail, ce qui a entraîné des faillites car les gens n’ont pas pu renouveler les troupeaux faute d’argent. Il n’ont pas comme nous de système d’assurance, et pas vraiment non plus la facilité de faire un emprunt auprès de la banque, ça n’entre pas dans les us et coutumes. Et, sans troupeau, ils se retrouvent en ville avec le chômage qui sévit, et ça grossit le rang des pauvres. Ils sont donc très vigilants pour la protection sanitaire de leurs troupeaux.
Je reviens à mardi dernier, lorsque nous attendions que Vanessa règle les problèmes de passeport de Daniele, je regardais la vitrine d’une librairie à CHOBE VILLAGE (là où j’ai acheté mon superbe livre sur la faune et la flore africaine) et il y avait des exposés d’enfants qui étaient affichés sur la vitrine. Ce travail avait été fait à la suite d’un voyage scolaire sur la nature.
J’ai retenu l’histoire qu’un petit garçon a écrite à propos d’un couple de pintades. Il avait donné un nom au mâle et à la femelle. Il racontait donc que la femelle avait pondu et avait commencé à couver. Mais un jour, pendant qu’elle était allée chercher la nourriture, le mâle faisait le gué en tournant autour du nid, mais il n’a pas vu un serpent qui est passé et a gobé tous les oeufs. Quand la femelle est revenue, elle a trouvé son nid vide. Alors, pendant plusieurs nuits, elle a crié sa douleur ! Son écrit était illustré d’images symbolisant son histoire.
Je ne sais pas si ce voyage qui me ramène vers la nature, comme aux premiers moments de ma vie d’adulte, a fait ressortir des souvenirs de ces moments, mais j’ai été particulièrement touchée par cette histoire. Je l’ai trouvée très émouvante !
Ces voyages scolaires ont pour but de ne pas laisser les enfants (dont les parents on vécu dans ce milieu naturel) s’éloigner de leur culture, de leur habitat et des animaux. Le tourisme étant en voie de développement, il ne faudrait pas qu’ils perdent leur patrimoine animalier par leur méconnaissance. Alors, avec le concours de l’éducation nationale, ils peuvent aider les enfants à conserver ce patrimoine grâce à la connaissance et au respect de la nature.
Le truck continue sa route vers NATA, nous avons rencontré un troupeau de buffles qui a traversé la route en trombe et qui s’arrête pour nous regarder passer. Jne ne me fie pas à ces bestioles, c’est plus fort que moi, je ne leur fais pas confiance, probablement de vieux souvenirs cauchemardesques des bovins.
Ca y est, nous sommes installés au lodge de NATA. C’est un camp en pleine nature, avec palmiers, acacias et tous les petits buissons d’origine acacidés qui pointent leurs épines.
Les sanitaires sont très rustiques et très propres. Tout est fait en bois et le toit style paillote, comme les cases et toutes constructions d’ici.
Je m’habitue très bien à ce pays, mais je sais que je ne pourrais pas y vivre, je suis beaucoup trop "européenne" pour ça et la femme n’a pas la place qu’elle devrait avoir. Il fait vraiment très chaud, heureusement que c’est l’hiver !
A 16 heures, nous allons faire une game drive pour visiter le parc de Makgadikgadi Pan. En fait, à cette période de l’année, ce n’est plus qu’un désert de sable sec et craquelé, car à la saison des pluies ça se transforme en marécage plein d’animaux aquatiques.
Nous méditons dans ce silence majestueux, jusqu’à écouter le silence, les petits bruissements d’insectes, j’ai même cru entendre des gazouillis d’oiseaux, mais peut-être n’était-ce que le vent ?
Nous profitons du spectacle jusqu’au coucher du soleil.
 
Dimanche 25.08.-Jour 21
Lever 6 H, départ 7 H1/2. En route vers la frontière Sud-Africaine, 426 km pour un peu plus de 6 heures de route. Nous partons vers notre prochain campement qui ne sera qu’une escale avant la dernière ligne droite avant le retour.
Nous ressentons tous la fatigue car le longs trajets sont épuisants pour notre corps habitué à voyager dans un peu plus de confort.
Cette nuit j’ai fait una ffreux cauchemar dans lequel j’étais pursuivie par un lion et je ne pouvais aller nulle part sans qu’il y ait un félin, je me suis donc réfugiée dans une maison inconnue, où se trouvaient des inconnus qui se cachaient également.
Au lever, j’ai compris que le grognement de mon lion n’était autre que le bruit du moteur d’un 4X4 un peu plus loin, le reste, c’est l’imagination du sommeil qui l’a construit.
Sur la route, en repartant nous avons rencontré un prêtre et quelques personnes qui alaient probablement assister à un office dans une chapelle non visible de la roue, mais c’était tout à fait curieux. Certaines scènes paraissent tout à fait normales ici et sembleraient parfaitement incongrues ailleus.
Nous nous arrêtons à un super marché sur sur aire commerciale afin de refaire la provision de boisson, gourmandises, et repas en ce qui concerne notre guide. Muriel en profite pour retirer quelques dollars. Manque de chance, la machine ne fonctionne pas correctement et avale sa carte bancaire. Il ne manquait plus que ça. J’alerte notre ami Stephen et je fais office de surveillante du truck pendant qu’il porte secours à la jeune femme en détresse……….. Au bout d’une demi-heure d’efforts divers, notre Mumu revien triomphante avec sa carte, elle l’a échappée belle !
 
 
 
 

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Impalila Island – Victoria Falls

20.08, suite……
Ca y est, voilà Muriel avec son passeport, nous partons. En route vers le village de notre guide occasionnel pour apprendre un peu plus sur la flore et les coutumes tribales. L’île n’est pas très grande elle fait approximativement 40 km sur 60 km et comporte 65 villages et environ 1000 personnes y vivent. Certaines variétés d’arbres ont des fonctions médicinales, tels le Sickele bush utilisé contre les morsures de serpent,  le gemsbok home, qui est plutôt une plante qu’un arbre sorte de vigne, utilisé dans les problèmes d’otite, le Mopawni tree, cet arbre est utilisé pour sa solidité dans la construction des maisons car il résiste aux termites. Ses feuilles ressemblent à des papillons.
Au milieu du village se trouve un baobab âgé d’environ 1500 ans.
Muriel a questionné notre guide sur ses coutumes et principalement en ce qui concerne le mariage, le divorce et la garde des enfants.
J’en ai retenu que la femme était considérée malgré tout comme une sous-race, même si le discours veut prouver le contraire et ne m’attarderai pas plus sur le sujet qui demanderait plus de développement. Peut-être est-ce encore lié aux conditions de vie, car c’est l’homme qui a le travail rémunéré et la femme elle, est affectée aux tâches ménagères et familiales……..
Lorsque nous les avons rencontrées, elles avaient l’air bien dans leur vie, nous présentaient avec fierté leur intérieur avec le "confort" mais malgré tout dans une hutte faite de terre battue, et meublée de façon fonctionnelle.
Cet après-midi, c’est la croisière sur la rivière Shobe. En attendant, nous allons faire un petit tour jusqu’au complexe "market" car j’ai beoin de pellicules photo. J’ai bombardé avec mon appareil , mais la surprise restera entière à cause du maniement de l’appareil qui ne m’est pas encore totalement familier, j’ai dû en changer avant mon départ.
C’est le départ ! La vue est splendide, le voyage est empreint de "sérénitude" (je viens de m’inventer ce mot en contractant sérénité et plénitude). Nous sommes au coeur de la nature avec ses oiseaux, échassiers, hippopotames, buffles, crocodiles, varans et autres animaux, c’est magique, on se croirait dans un décor de film.
Au tout début d’après-midi, notre camion a pris feu (probablement une fuite de gaz). Par chance il n’y avait personne dedans, ni rien d’important, à l’exception de la nourriture. Nous allons vivre au régime végétarien car nous n’avons plus de réfrigérateur.
A notre retour de croisière nous avons constaté que le camp avait été mis à sac par les vervets monkey, ils ont piqué tout ce qui ce mangeait et renversé et éparpillé le reste, le sales petites bêtes.
 
Jeudi 22.08.02-Jour 19 – En route vers le Zimbabwe
Lever 6 H 1/2, départ 8 heures. En route vers les célébres chutes Victoria découvertes par Monsier Livingstone, environ 80 km à parcourir et deux heures de trajet approximativement.
Machinalement, comme avant chaque départ impliquant un changement de pays, chacun vérifie ses papiers. Et, à peine partis, oh surprise, Daniele, l’un des italiens, ne retrouve plus son passeport. Il est probablement resté à la banque lors du dernier change de monnaie à Maun, soit 630 km en arrière. Stupeur, début de colère chez "certain" évidemment, ça ne fait plaisir à personne.
Enfin, Vanessa ne perd pas le Nord, efficace comme toujours, elle va téléphoner, tant au consulat qu’à la banque, pour, d’une part vérifier que c’est bien le dernier endroit où il a pu le laisser, d’autre part, connaître les délais de récupération de ce document, car pour le cas où il faille attendre plus d’un jour, nous serions obligés d’abandonner notre couple, et franchement, en ce qui me concernait, je n’en avais pas envie. Nous restons donc dans l’expectative.
Je ne sais pas de quelle manière Vanessa s’y est prise, car les fonctionnaires ou employés africains ne sont pas plus diligents que les nôtres et il y a du soucis à se faire.
Après avoir traversé les boutiques, tué un peu le temps, les nouvelles arrivent (il est 11 h). Le passeport va être expédié par avion et arrivera à l’aéroport à 13 heures. Donc, nous devons tous attendre jusque là. On nous demande quand même notre avis, car si un seul "non" était dit, nous partions. Tout le monde est d’accord, bien que ce ne soit pas unanimement apprécié, et ça se comprend, mais il faut relativiser. Les protagoniste de l’histoire sont suffisamment mal à l’aise pour ne pas leur en rajouter. Après tout, l’aventure c’est ça ! Nous revenons au lodge, pas très loin, où nous attendons sur la terrasse à l’ombre, avec "patience". Muriel est partie à pied. Je pense qu’elle va sillonner les boutiques avec plus d’attention pour se calmer les nerfs.
Nos petits italiens se sentent tellement coupables qu’ils offrent à boire et le repas à tout le monde (c’est super sympa mais ils n’étaient pas obligés). Un couple s’est isolé pour montrer sa réprobation, mais je ne m’attendais pas à mieux d’eux (bien sûr il y a ma négative people).
Nous voici donc installés sur une terrasse avec vue sur la Shobe River sur laquelle nous avons fait notre promenade hier après-midi en la remontant jusqu’au confluent où le Zambèze la rejoint et où se trouve la frontière des trois pays : Namibie, Botswana et Zimbabwe.
J’ai profité de cet arrêt forcé pour acheter un superbe livre qui couvre une bonne partie de notre voyage en ce qui concerne les paysages, la faune et la flore (il est en anglais, il va donc falloir que je m’améliore pour le lire sans traducteur).
J’ai le regard qui se promène de l’autre côté de la rive où un autochtone bâti une maison, il fait la navette avec son bateau pour aller chercher les balles de paille qui serviront à faire le toit.
Il et 12 heures ! Nous devons partir à l’aéroport de Kasane pour récupérer le passeport de Danièle. Nous attendons jusqu’à 13 H 30 que le débarquement soit terminé, et, miracle, il est là ! cris et gestes de victoire, nous pouvons donc partir vers Victoria Falls.
 
Vendredi 23.08.02-Jour 20
Nous sommes arrivés à Victoria Falls hier après-midi au campsite de Inyathi. Nous avons commencé par changer un peu d’argent en arrivant et procédé à l’installation de nos tentes, comme de coutume.
Ce matin, lever à 5 H 30 car nous voulons être aux chutes avant 6 heures pour assister au lever du soleil sur les cataractes. Manque de chance pour nous, le park pour y accéder n’ouvre qu’à 6 H 30. Vanessa essaye de parlementer, mais son interlocuteur est buté, il ne changera pas d’avis, alors nous attendons patiemment.
Le bruit étourdissant des chutes nous parvient. Enfin nous pouvons entrer, nous longeons une très grande partie des gorges, les chutes sont absolument époustouflantes, photos, photos, et encore photos.
Nous traversons la rain forest par moments où je peux observer et photographier quelques oiseaux magnifiques. Après deux heures et demie de balade et de régal des yeux, nous poussons notre promenade jusqu’au pont qui surplombe le fleuve Zambèze et qui sépare la Zambie du Zimbabwe.
Muriel et moi allons, avec l’autorisation de la douane, fouler le sol de Zambie pendant presque une heure. La marche est plus longue que prévue, près de deux kilomètres, on se croyait plus près. Toutefois, la vue qui s’offre à nous nous récompense de l’effort (marche sous un soleil torride), il y aura peu de photos de ma part, j’ai oublié le ravitaillement pellicule dans l’autre sac. Nous regardons les rafteurs débutants déssaler avec leur bateau et essayer de le rejoindre à la nage. Heureusement qu’il y a les kayakeurs pour les récupérer, car sinon, je pense que les crocodiles s’en chargeraient. Encore que, le courant esta très violent, peut-être ne remontent-ils pas jusqu’ici, mais j’ai des doutes.
Nous revenons tranquillement au pas de promenade vers "Vic.Falls.Town pour nous restaurer, mes deux biscuits ce matin semblent n’avoir jamais existé.
Mon Dieu ! Un jumper se jette du haut du pont du Zambèze, au fou ! On peut m’offrir la fortune, aucune chance que je tente l’expérience ou alors je me saoule à mort avant de me jeter. Ce n’est d’ailleurs pas tant le fait de me jeter dans le vide qui me fait peur, mais l’horrible sensation qu’on doit avoir en remontant, je pense que les tripes et l’estomac doivent suivre le mouvement, une fois pour toutes je crie forfait.
Il est l’heure de la restauration, c’est journée libre, avec Muriel nous choisissons le super brekfast pour 1100 zim dollars (environ 3.5 euros). Après ça nous nous séparons pour faire, chacune de notre côté, les emplettes adéquates et user un peu de notre liberté. Ma vie de solitaire me manque un peu, j’aime à me retrouver seule, avec mes pensées, avec mes regards.
Sur le chemin de retour, et après réflexion, je m’achète un sac de voyage un peu plus grand que celui où je range habituellement le sac de couchage et la moustiquaire, car il craque de tous les côtés et pour la modique somme de 2200 zim dollars (soit environ 7 euros) j’ai un matériel en bon état.
Forte de mes achats, je reprends la route du camping, toujours la tête dans les étoiles, je marche à 2000 pieds du sol en permanence, je n’ai pas fait attention que j’avais déjà passé l’intersection où je devais tourner. Vas-y que je marche allègrement au soleil, quand au bout de 2 km je redescends sur terre et là, je ne reconnais pas les lieux ! Encore une fois, je me suis perdue, je ne suis pas sortable seule il faut se rendre à l’évidence. J’perçois un petit chemin qui mène à un lodge, je m’y engouffre, et après avoir salé, je déclare, avec mon inimitable parlé anglais, que je ne parle pas bien, que je ne comprends pas bien, mais que je sais dire que le suis perdue ! rires……. Le personnel me renseigne gentiment, en m’expliquant pas trop rapidement (j’avais quand même la carte avec le nom de mon camping, je ne suis pas complètement abrutie) et je dois faire demi-tour, évidemment ! Alors je reprends la route, bon gré, mal gré, mais ça descend, c’est moins pénible car le soleil cogne toujours autant, j’en ai quand même plein le baba (et je mesure mes paroles).
Arrivée presque au villalge, un taxi s’arrête à ma hauteur, j’aurais pu m’en passer, mais allez, après avoir négocié le prix, pour une somme équivalente à un euro, je me fais ramener au camp. J’ai payé le prix fort, je le sais, mais pour nous la somme est tellement dérisoire. Il est vrai que j’avais négocié à moins, mais je l’ai quand même payé en le remerciant et considérant que le prix payé contenait le pourboire. De toute façon, il me faut liquider cette "monnaie de singe" avant de partir.
De retour au camp, il n’y a pas âme qui vive. Je ne peux même pas laver mon linge car mon sac est sous clé dans le truck. Nous sommes obligés de prendre les précautions minimum contre le vol. Tant pis, je me relaxe.
Le soir après le dîner, nous assisterons à un spectacle de danse folklorique où j’ai été entraînée à accompagner les danseurs encaragée chaudement dans cette action par les gentils italiens, pourquoi c’est toujours moi ? Muriel a filmé, je serais curieuse d’en voir le résultat, mais ce n’était pas triste.
 
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Retour à Maun

Lundi 19.08.02- Jour 15
Lever 5 H 1/2 départ une heure après. Nous levons le camp et abandonnons Moremi à contre-coeur. Laisser cette nature derrière soi, c’est un fend-le-coeur, c’est l’arche de Noé sans le bateau. Ce delta de l’Okavango est une merveille de la nature, un paradis terrestre avec ses dangers, certes, mais toute la beauté y est concentrée.
Nous repartons au camp de Maun où sont restés nos bagages et le truck.
Muriel et moi décidons de rester au camp, tout le groupe (excepté nous) a pris l’option de survol en avion au-dessus de l’Okavango pour une durée de 2 heures, après calcul de nos devises respectives, le compte est un peu juste si nous voulons arriver au bout sans encombre. J’en profite pour consigner dans mon carnet notre quotidien pas très commun, et de mettre de l’ordre dans les vêtements, prendre la douche car nos deux jours avec l’option lingettes ça a suffit. Au camp il y a une piscine, Muriel m’entraîne vers le bain, j’ai tenté l’expérience, mais après avoir plongé le jambes je me suis ravisée, l’eau est glacée ! Ce matin une légère migraine s’annonçait, je n’ai pas envie de provoquer la bête. En conséquence, je garde la tenue de bain, mais je m’installe à l’ombre où je fais une petite sieste réparatrice sous la paillote pendant que Murie se fait la bronzette un peu plus bas. Le soleil commence à descendre mais il fait encore très lourd. J’observe les enfants du coin, de l’autre côté des barbelés de notre camp, ce concept de barbelés ne me plait guère. Ils sont en train de s’ébattre dans la rivière ; la vue est absolument splendide, je mitraille un peu avec mon appareil photos.
Muriel s’applique à mettre sa carte à jour avec nos itinéraires tout en fumant une petite cigarette. J’avais cru comprendre qu’elle avait décidé de s’arrêter de fumer pendant ce voyage, mais j’ai dû mal comprendre.
Le camp n’est pas aussi désert que lors de notre arrivée. Il y a un autre groupe près de nous, des français, je remarque qu’il y a plus de femmes que d’hommes dans ce groupe. Comme dit Muriel, ils ont des têtes de premiers de la classe, ils ne nous plaisent pas ! Ce que nous pouvons être mesquines quand même !
Les oiseaux n’arrêtent pas de piailler , ils ne perdent pas le Nord, ils savent où trouver leur pitance, ils sont amusants à voir faire.
Ce matin, sur le chemin du retour, nous avons vu tout un troupeau d’éléphants avec les petits. Notre guide avait repéré les traces sur le lchemin. Les empreintes sont bien entendu énormes, mais elles se trouvent deux par deux, ce qui signifie qu’ils vont lentement car ils posent la patte empreinte sur empreinte. La patte avant se lève quand la patte arrière se pose, tantôt droite, tantôt gauche. C’est assez amusant à observer.
Ce soir, préparation de gnocchis, il y a du repas italien dans l’air. Je mets la main à la pâte, c’est le cas de le dire.
 
Mardi 20.08-Jour 16
Lever 5 H 1/2, départ deux heures après. Quelle que soit l’heure du départ, je suis éveillée dès que l’aube pointe le bout de sa clarté. Nous n’avons pas le même rythme qu’en France, je me couche beaucoup plus tôt car la nuit tombe très vite, donc j’ai rapidement mon compte de sommeil.
Nous prenons la route vers Kasane, 630 km, ce sera une longue route ponctuée de ronflements car il est difficile, même avec l’arrêt lunch en cours de route, de rester éveillés pendant ces longs trajets. Moi, ça m’appelle régulièrement, pas très longtemps, mais très profondément. J’ai une bonne nature, je le reconnais, je suis d’ailleurs enviée pour ça.
Aujourd’hui, Muriel et moi somme de "duty" officiellement. A la fin de la corvée de vaisselle, je me suis goujatée avec le noir des gamelles alors que je venais de mettre un ensemble propre, je suis franchement furieuse.
Nous quittons Maun, en route vers Chobé River.
Sur la route nous avons des contrôles sanitaires pour la nourriture (à cause des épidémies) mais nous repartons sans avoir à ouvrir les frigos.
Plus loin, il y a une vache morte sur le bas-côté, probablement heurtée par un gros véhicule, les vautours se chargent du nettoyage, ce sont les fossoyeurs de la savane. Je prends la photo, naturellement.
Nous faisons notre arrêté "pipi" et "boissons" à Planet Baobab, c’est à cet endroit que se trouvent les plus grands baobabs de la région. Il est environ 10 H 1/2, nous repartons à 11 heures.
Arrêt lunch 13 H, re-départ, dodo, arrêt boisson et pipi à 15 heures
 
Nous arrivons au campement de Chobe Safari Lodge, nous y installons nos tentes. Nous sommes devenues des "pros" du montage et démontage de notre tente igloo 2 places. Un petit tour pour visiter les lieux. L’endroit est beau mais c’est vraiment surpeuplé. Muriel et moi sommes frustrées, nous aurions préféré un endroit un peu moins fréquenté.
Près de la rivière Shobé se trouve un troquet sur pilotis, décor très "Africa", c’est sympa, c’est surtout prudent car nous ne devons pas approcher de la rivière au-delà de espaces indiqués à cause des crocodiles qui infestent la rivière. La vue est superbe, la rivière est séparée par des lagons, en face nous apercevons un troupeau de buffles et un d’éléphants. En revenant du bar, nous traversons le camp quand soudain un énorme varan traverse devant moi. C’est une belle bête de plus de mètres, je n’avais pas mon appareil photos avec moi, dommage ! Ceci dit, quand il est déboulé entre mes jambes, j’ai momentanément été effrayée, car c’était la tombée de la nuit et j’ai cru que c’était un crocodile.
Après le lunch je suis retournée au troquet avec Vanessa. Nous y avons rencontré un de ses collègues qui devait partir le lendemain sur Moremi. Nous avons passé une très agréable soirée, avons bien ri également. De temps en temps il parlait l’Africaan (l’une des langues officielles de l’Afrique du Sud) car lorsqu’ils se retrouvent entre eux, je pense que c’est la langue la plus usitée, donc spontanément chasse le naturel….. il revient au galop. Ce n’était pas vraiment gênant pour moi, ils revenaient vers l’anglais très rapidement.
Je suis allée me coucher vers 11 heures et ce matin, réveil spontané à 5 h en premier puis à 6 H 30 pur le lever, ils faisait jour, j’en ai profité pour laver mes fringues noircies.
Dans la matinée, Muriel et moi partons en game drive pendant 2 h 30 sur une barque de pêcheur pour aller visiter une île, mais il nous faut passer la frontière fluviale car elle se trouve en Namibie et nous sommes au Botswana. Nous évitons de marcher le long de la rivière à cause de crocos, brrrrr……
Muriel a oublié son passeport, je l’attends. Je m’aperçois qu’elle et partie sans la petite bourse où se trouve la clé du cadenas de la tente (précaution prise à cause des singes qui sont très malins). Je vais au devant d’elle pour gagner du temps.

MOREMI-Delta de l’Okavango

Vendredi 16.08-02-Jour 12… suite
De temps en temps des personnels (autochtones) passent, soit avec un balai, soit avec une tasse d’eau pour arroser un reste de feu dans un mouvement paresseux. Dur dur d’être speek ici.
Derrière notre camp s’est installé un autre convoi qui fait le safari en sens inverse, mais les voyageurs sont actuellement au Moremi Park. Un guide attend que son truck (tout neuf) soit fin prêt pour aller accueillir les candidats au safari.
C’est un jeune homme, il vient me tenir la conversation, me montre les photos de son précédent safari, nous échangeons nos impressions sur ce que nous avons respectivement traversé. Comme la conversation se fait en anglais, ça me prend du temps, mais nous nous comprenons.
Notre camp est installé sous les arbres, mais cette fois nous avons amarré sérieusement, car il reste le souvenir du retour des dunes dimanche dernier, où nos tentes faisaient la cabriole.
Ah ! Je viens enfin de photographier un calao d’assez près. Cette oiseau est d’une telle rapidité qu’il m’est difficile de le capturer avec l’objectif. J’ai à nouveau photographier l’oiseau bleu nuit qui est venu me faire un long discours et que j’ai écouté patiemment, mais je n’ai rien compris, alors il est reparti.
C’est amusant comme la vie en collectivité commence toujours bien, et qu’au bout de deux semaines on commence à sentir des petites tensions. Les caractères se dévoilent, les mesquins prennent de la hardiesse et essaient l’enrôlement, je me croierais dans un remake de "Koh-Lanta. Enfin ! moi j’évolue tranquillement au milieu de tout ça, sans adhérer d’aucune façon aux prises de positions diverses selon mon habitude, je me tiens dans mon rôle de "médiatrice" éventuellement.
Bien sûr, il n’y a rien de très sérieux, que des petites manisfestations caractérielles dues aux différences qui existent chez chacun de nous et ça ne dure jamais très longtemps, mais ça tourne toujours autour de 2 ou 3 personnes (dont ma négative people) mais les choses reprennent leur place naturellement. Bien que nous ayons un calendrier des tâches, nous pratiquons toujours l’entraide, tout le monde aide tout le monde. Ce soir, ce sera champagne en l’honneur de Christine. Les lions ne sont pas que dans la nature.
 
Samedi 17.08.02-Jour 13
Lever 5 H1/2, départ vers le camp de Moremi 3° Pont, porte Sud, à 7 heures.
Là, c’est sérieux, nous n’emportons que le minimum syndical pour deux nuits car nous allons dormir avec les fauves. J’espère ne pas servir de repas à l’un de ces prédateurs.
Nous changeons de véhicule car nous entrons dans la réserve. Notre nouveau truck est dépourvu de fenêtre, c’est un genre de bétaillère à humains…. mais il n’est pas assez grand pour la 20ène de personnes que nous sommes, il y aura donc deux équipes, formées naturellement par les italiens d’un côté, les français de l’autre. Je serais vonlontiers restée avec les italiens, mais bon ! et le véhicule auquel est attachée la remorque où sont stockés le matériel de camping, les duvets et les victuailles.
Notre truck est resté au camp avec nos valises, j’espère ne pas repartir à poil. Le remplaçant de Vanessa, Jamie est arrivé, il nous donne toutes les consignes de sécurité à respecter :
. Interdiction de s’éloigner du camp seul, même dans la journée,
. Ne pas sortir la nuit même pour aller aux toilettes ou autres, seuls,
. Pour toute expédition rester grouper jusqu’au coucher, munis de nos torches.
etc….. etc….
En effet, l’an passé, un gosse qui était resté seul dans sa tente a voulu regarder le feu du campement où étaient ses parents, la porte de sa tente entrouverte, il s’est endormi et s’est fait attrapé par une hyène.
Il faut préciser que nous sommes installés près de la lrivière, donc sur le passage des animaux qui viennent s’abreuver.
En ce qui me concerne, pour les urgences de la nuit, j’ai découpé le haut d’une bouteille plastique, ai retourné le col pour servir d’entonnoir, ça me servira de W.C.  de fortune (en espérant qu’il n’y ait pas d’autres urgences à satisfaire, bien entendu). 
Jamie est un gars plutôt sympa, il a une grande connaissance de la faune, tant reptile que féline et des oiseaux et il m’est d’un grand secours pour compléter mes connaissances. Au départ il n’avait pas fait trop bonne impression à Muriel, mais elle est revenue honnêtement sur ses positions.
Nous traversons une réserve de chasse où nous croisons un petit cheptel de zèbres, éléphants, gnous, girafes, antilopes diverses (car il y a de nombreuses espèces) phacochères ; il y a également des oiseaux superbes, mais dès que nous les approchons, ils s’envolent et je n’ai pas pu tous les photographier, mais j’en aurai quelques uns. Notre camp n’étant pas encore libre pour être mis à notre disposition, nous faisons un tour dans la savane, où, oh miracle, nous avons pu photographier un lion et ses femelles, repus, qui faisaient une sieste carabinée à l’ombre des buissons.
Il faut préciser que les lions n’aiment pas la chaleur, ils ne chassent donc qu’à la tombée de la nuit et la journée ils se reposent, donc nous avons toutes les chances de les trouver le ventre plein à cette heure-ci, le gibier ne manquant absolument pas sur ce territoire.
Nous revenons au camp où nous nous installons au bord de la riviève KHWAY, oui, même prononciation, mais pas même orthographe que celle du VietNam, et le pont est juste à côté En fait, je crois que c’est un bras de l’Okavango. Le spectacle est à couper le soufle, mes craintes se sont légèrement estompées, mais je reste sur mes gardes, moi qui aime les poussées d’adrénaline, je suis servie !
Nous sommes entourés de singes (les Vervet Monkey) un genre de petits ouistitis, eux aussi des voleurs patentés. Muriel s’est fait piquer sa banane à son nez et à sa barbe, il fallait voir le tableau, elle était furieuse ! Aussi, elle me traitait de "parano" parce que je gardais toujours mon casse-croûte dans les mains, elle a vite compris pourquoi.
Je suis seule au camp pour cinq minutes environ ; ils sont tous partis faire un tour près de la rivière car il y a des traces de félins. Moi je noircis les feuilles de mon carnet régulièrement pour ne pas perdre un instant de ce voyage et le graver dans mon souvenir.
 
Dimanche 18.08.02-Jour 14
Hier au soir nous avons fait un grand feu de camp, et bien entendu nous étions tous groupés pour manger car c’était notre première nuit au milieu des fauves. La rivière est un peu plus bas, à 20 mètres environ et il y a des arbres immenses et des buissons qui nous séparent.
Les tentes sont toutes groupées, comme dans une cité HLM, sauf une, un peu plus isolée car il n’y avait plus de place pour l’installer près des autres, donc, elle est à une 10ène de mètres des autres, entre un buisson et une termitière d’environ 1.50 M de hauteur (taille moyenne, il y en a des plus hautes) d’où est sorti un magnifique cobra cet après-midi, et cette tente bien évidemment, c’est la nôtre, à Muriel et à moi !
Une petite partie du groupe s’en et allée dormir et nous (les italiens, Heike, Muriel et moi) nous restons un peu plus pour profiter de l’ambiance. Le feu commence à s’amenuiser, je commence à explorer les alentours car la lune brille tellement que l’on peut voir, tout en nuance, les abords du camp.
Soudain, je vois une ombre bouger, comme un gros chien, j’éclaire avec ma torche (longue portée) et je vois une hyène qui s’en va boire. Elle a eu peur car elle était seule et s’et sauvée derrière les buissons. Ce fut assez rapide, aussi n’avons-nous été que 4 ou 5 personnes à la voir. J’ai été impressionnée.
A peine un quart d’heure après, nous avons commencé à entendre les lions qui rugissaient d’un côté, les hyènes qui hurlaient de l’autre, et tout ça, juste derrière notre camp, à environ 50 mètres de là. Honnêtement, j’ai pétoché ! comme disait un cousin à moi "une aiguille, même avec un marteau, n’y serait pas entrée". ça a duré un petit moment, j’avais l’impression de me retrécir.
Nous avons tous pris nos torche pour l’opération collective "pipi" car nous sommes allés tous ensemble, en nous attendant les uns et les autres, et de même pour le coucher, Vanessa et Stephen sont allés au truck.
Une fois à l’labri sous notre tente, avec Muriel nous avons abordé la toilette "lingettes", à poil dans la tente, commentaires sur l’appétit des bestioles, à la clé, avec en fonds le rugissement des lions qui continuait derrière. Il nous a pris un fou-rire pas possible (mais très certainement nerveux). Ensuite, extinction des lampes. J’ai tendu l’oreille pendant au moins 1 à 2 minutes, puis le sommeil a gagné, comme d’hab.
Au milieu de la nuit, nous avons eu un visiteur (ou une visiteuse) tout près. Probablement une hyène, qui a tenté la conversation puis a abandonné faute de partenaire. En fait, j’ai eu moins peur que je ne le craignais. Je dois préciser que samedi après-midi, quand nous sommes allés sur leur territoire, nous avons vu les lionnes qui faisaient leur sieste après un bon repas ; le garde manger autour d’elles était suffisamment garni pour ne pas s’intéresser à nous. La nuit ce fut le rût, le lion n’est jamais fatigué pour ça, ensuite la chasse au petit matin, la sieste, et ainsi de suite….
Au cours de la game drive, nous avons longé l’Okavango où nous avons pu voir divers échassiers, quelques hippopotames, des troupeaux de lechwe (ou waterbuck) ces antilopes qui ont une marque blanche à l’arrière train comme si elles s’étaient assises sur des WC fraîchement repeints. Il y avait aussi des marabouts (marabout stock, dont on reconnaît la femme à cause de ses yeux dont le tour est jaune). La plus rapide de antilopes africaine (la plus rare également, appelée "tssessebbe" et une sorte d’aigle "giant eagle owl".
Nous avons également vu un spectacle absolument inouï ; un petit échassier noir et blanc dont le nid est dans les herbes marécageuses qui a réussi à chasser un aigle pêcheur qui s’approchait de l’endroit sacré (trois fois gros comme lui), le petit frondeur a gagné, l’aigle s’et enfui.
Les hippopotames sont difficiles à voir car ils nous entendent arriver. On aperçoit deux yeux ronds, puis c’est l’immersion. Pour l’instant, les crocodiles sont peu nombreux (enfin, ceux qu’on peut voir). On dirait des arbres morts avec de la mousse dessus. Ils peuvent rester immobiles pendant des heures.
Par contre, comme je le disais plus haut, il y a beaucoup d’antilopes, des impalas, des zèbres.
Nous avons rencontré peu de girages, car en fait, elles migrent vers le Kalahari central. A propos des girafes, elles sont friandes d’une variété d’acacia, je crois que c’est l"umbrella thorn" mais je ne suis pas sûre, cet arbre dégage un goût et une odeur acide à l’approche de la girafe et la fait transporter par le vent pour alerter ses congénères, mais la girafe essaye de contourner le vent pour empêcher le message. La nature est franchement géniale ! Arbres, auriez-vous donc une âme ? 
Il y a des quantités d’oiseaux, d’une beauté surprenante, je sais, je l’ai déjà dit, mais je suis vraiment émerveillée ; j’aimerais avoir plus de temps pour eux, pour les observer, les photographier, mais la prudence m’interdit de m’aventurer seule dans ces espaces dangereux.
Cet après-midi, nous retournons à la chasse photographique aux lions car ces charmantes petites betes se déplacent, leur territoire est immense. Aujourd’hui, comme hier, nous aurons de la chance, car au bout d’une demi-heure de déplacement, nous apercevons une girafe, seule, l’air inquiet, mais qui nous ignore, contrairement à son habitude et regarde fixement vers un point opposé. Nous approchons lentement, moteur en sourdine, et là, ébahis, nous apercevons un groupe composé de 12 lions (femelles en majorité avec quelques jeunes mâles qui n’ont pas encore quitté le groupe) c’est superbe !
Nous nous approchons à environ 15 mètres d’eux (c’est vraiment tout près) et arrêtons le moteur. Là, nous passons environ une demi-heure à l’observation, avec prises de photos. Je manipule mon appareil avec des gestes de sioux, je reste sur mes gardes et ne fais aucun mouvement brusque car on est vite transformé en proie. Je craignais un peu l’inconscience de mes co-voyageurs qui brandissaient tant un bras, tant pointaient un doigt sans aucune prudence, et franchement, là, je dois dire que je n’en menais pas large. Brave certes, mais pas téméraire.
Nous sommes ensuite rentrés au camp lentement, tout en longeant l’Okavango, nous nous sommes arrêtés près d’un observatoire de chasseurs d’où nous avions une vue aériene sur une belle partie du territoire, et, principalement de la rivière. Nous avons de nouveau observé les hippopotames, mais ils sont restés fidèles à eux-mêmes, immersion au moindre bruit.
Notre guide pour cette game drive est un jeune homme du Botswana âgé de 31 ans (il en fait bien 10 de moins, on dirait un gamin) très ouvert et très sociable,  il a l’air d’être instruit en dehors de ses connaissances du territoire et de son environnement végétal et animal ; nous avons longuement discuté avec lui Muriel et moi, mais principalement Muriel pour les questions élaborées, elle a une maîtrise de la langue anglaise supérieure à la mienne, moi j’ouvre les oreilles.
En fait, le Botswana, tout comme la Namibie, essaye de faire sortir son pays de l’impasse, suite à la colonisation passée, avec grande difficulté, car les coutumes restent bien ancrées et il n’est pas évident de faire cohabiter la civilisation avec les usages tribaux, sans sacrifice.
Il me paraîtrait dommage malgré tout, de voir ces pays donnés en pâture aux touristes que nous sommes, aussi j’espère qu’ils arriveront à conserver le tout, tout en respectant l’homme qui faisait partie de l’habitat avec l’animal, ce qui ne semble pas être le cas lors de l’agrandissement des parcs animaliers et des espaces touristiques au détriment des "natifs".
C’est mon sentiment, pas un engagement politique !
Quand nous traversions le villages, on nous prévenait que les gens n’aimaient pas être photographiés par les touristes, ce qui est compréhensible, ils vivent une vie différente de la nôtre certes, mais cela ne nous donne pas de droit sur eux, on les dérange, c’est certain.
 

Namibie – vallée de la Lune-La nuit de la Hyène

Mardi 13.08.02-Jour 9
Lever 5 H 1/2, départ une heure plus tard. Cette nuit dans la vallée de la Lune, ce fut la première vraie bonne nuit pour moi ! Un sommeil sans interruption, du coucher au lever, par contre, pour Muriel, cette nuit fut la nuit de la terreur, celle que j’ai baptisée la nuit de la hyène.
Il me faut revenir à hier soir pour comprendre ce qui a pu se passer. Comme à chacun des endroits où nous nous installons, préalablement au montage de la tente, je fais le tour du propriétaire, j’oberve la flore et j’examine soigneusement les traces qui se trouvent à terre pour savoir approximativement le nombre d’espèces qui cohabiteront avec nous. Il se trouve que je vois principalement : des traces d’oiseaux, des traces de pattes (comme celles d’un petit chien) que j’identifierai comme celles d’un coyotte et des traces un peu plus grosses que je n’identifie pas exactement et qui peuvent être celles des hyènes ou de félins. J’en parle donc innocemment à Muriel. Le problème est que de son côté, Stephen lui a dit qu’il y avait des hyènes ! Dans l’après-midi, nous avions vu un document filmé sur la haine éternelle existant entre les lions et les hyènes et cette dernière fait vraiment figure d’un animal fourbe, cruel et inquiétant. Nous nous sommes donc couchées sur ces impressions.
Bien entendu, la rapidité de mon endormissement n’est plus à prouver, quelles que soient les craintes ou peurs qui m’habitent, mais Muriel n’a pas cette aptitude, elle s’est donc couchée en écoutant le moindre bruit ; à peine commence t’elle à sombrer qu’elle entend un bruit près de notre tente et qu’elle sent un museau contre ses pieds (à travers la toile, of course) qui la renifle. Elle s’est littéralement liquéfiée, terrifiée elle n’a pas fermé l’oeil de la nuit. Au petit matin quelle ne fut pas ma surprise de trouver une Mumu réveillée en premier (ce qui n’arrivait jamais) recroquevillée sur elle-même, grise de terreur et de manque de sommeil, j’ai cru qu’elle était malade, c’est alors qu’elle m’a conté sa terrible nuit !
C’est horrible, mais j’ai ri tout mon saoul, je suis une sans coeur, mais, même en écrivant, je ne peux m’empecher d’avoir le fou rire en la revoyant. J’ai franchement honte !
Je reviens à lundi 12. En début d’après midi, notre guide s’est aperçue qu’on lui avait volé sa sacoche, probablement lors de notre pique-nique au bord de l’océan, dans laquelle étaient rangés son passeport, ses cartes de crédit, environ 1000 dollars Namibiens, son lecteur CD avec le CD à l’intérieurs et les écouteurs.
Conséquences : formalités au commissariat pour se faire délivrer un permis de conduire provisoire (pour nous permettre de faire les activités du jour et du lendemain) car dans le malheur, nous avions la chance de passer deux jours à Swakopmund (y compris la nuit dans "Moon Valey").
Re-mardi. Notre guide doit attendre 4 ou 5 jours pour avoir un nouveau passeport, elle sera donc remplacée par un autre guide pour nous permettre de poursuivre notre périple. Nous sommes déçus car nous avions bien sympathisé et il n’est pas évident pour quelqu’un d’autre de prendre une place en cours de route, mais à la réflexion, ce sont des gens dont c’est le métier, il ne devrait pas y avoir de problème.
Nous espérons malgré tout qu’au bout des 4/5 jours elle sera de retour avec nous, mais dans le doute, nous avons rapidement collecté des fonds pour lui racheter un super lecteur CD, anti-choc, son stéréo, etc… etc… elle était vraiment émue, ce fut notre récompense.
Nous avons eu journée libre à Swakopmund, nous en avons donc profité pour faire un peu de shoping. Je me suis rendue sur le marché africain où j’ai fait deux petits achats, mais le plaisir de marchander dans une langue que je ne maîtrise pas au mieux, ça vaut le coup d’être vu. Il y avait 4 ou 5 femmes du marché qui se tordaient de rire en me voyant avec le marchand.
Le midi c’était libre également, nous sommes donc allées manger chez "La Marquise" avec Muriel, c’est une crêperie qui fait annexe à une galerie de peinture où un ancien antiquaire français s’est installé. Nous avons conversé agréablement et ensuite je suis allée rejoindre ma copine à table. Nous avons passé commande du repas puis Muriel est allée à la banque. Le brave homme, très courtois, est venu me saluer avant de partir rejoindre sa moitié pour partager le repas de midi et m’a souhaité une agréable fin de séjour dans un style très "vieille France", j’étais vraiment sur une autre planète.
J’ai dégusté une crêpe Namibienne, c’est une une crêpe qui ressemble un peu à nos crêpes de sarrasin dans laquelle se trouvent, une saucisse de fabrication locale donc pas de porc, une sorte de fromage blanc roulé dans une feuille de salade le tout enroulé dans la crêpe de sarrasin, c’était franchement un délice ! pour le dessert je me suis laissée tentée par la crêpe flambée au Grand Marnier (c’est mon péché mignon) accompagnée d’un thé (non, ça vous étonne ?), je récidive, le tout était un délice.
14 H, nous allons intégrer les bungalows. Ouf ! une bonne douche, lavage des cheveux, tri du linge sale (une majorité) et après-midi laverie et séchage, c’est bon quand même la civilisation de temps en temps.
Quand je vais prendre possession du bungalow, je découvre avec horreur que dans le couple qui partage notre habitat avec Muriel se trouve "my négative people". Elle est là, pieds nus, j’ai les yeux rivés sur ses pieds, je suis stupéfaite. On dirait des pieds de chinoise à laquelle on a posé les bandelettes pour les empêcher de grandir, ses doigts de pied sont recroquevillés et enchevêtrés, j’essaie de me montrer serviable, mais il y a un mois environ, dans une revue "féminine" j’avais lu que les personnes qui avaient ce genre de pieds étaient mesquines et mauvaises. Je suis confortée dans ma position, mon instinct me dit toujours de me méfier.
Malgré tout, je dois en convenir, elle n’a pas été de compagnie désagréable, la bonne éducation a gardé la priorité.
Ce soir, nous avons dîné au bord de l’océan (je ne me souviens plus du nom du restaurant), nous avons eu droit à un menu somptueux : apéritif, vin à profusion, plat de résistance, dessert, thé pour moi, comme d’habitude, pour un prix plus que correct, en France la note eut été pultipliée par 3.
Cette nuit, dodo confort au bungalow, chouette ! ! ! ! ! 
 
Mercredi 14.08.02. – Jour 10
Lever à 6 H – le quart, départ une heure et demie après. Ce matin j’ai mal au rein droit , je sais que je n’ai pas assez bu, il va falloir que je me force car il fait très chaud et l’air est très sec. Nous prenons la route en direction de Windhoek, 362 Km. Nous nous arrêtons à Cap  Cross vers 9 heures pour aller voir les phoques. Manque de bol, l’ouverture du parc est à 10 heures. Nous allons donc faire un tour au lodge à côté, nous faisons du farniente et quelques photos en face de l’océan.
Commerce oblige, nous faisons la pause thé, café ou chocolat selon le goûts de chacun et un petit tour pour régaler les yeux, la boutique est plutôt au-dessus de mes moyens.
Un chacal vient interrompre ma méditation, il est bien maigre !
Nous repartons pour visiter nos amis les phoques ; c’est un spectacle étonnant. Ils ne ressemblent pas à ceux que j’ai vus en Californie ils paraissent plus petits, mais à de bons gros toutous. Mon appareil photo n’a pa chômé. Il y en avait de partout, il faut dire que nous avions la vue, mais aussi l’odeur ! ! !
Nous repartons vers Windhoek, nous prenons le lunch dans les montagnes, le panorama est insolite, des rochers plus que des montagnes et des cactées en forme de cierge, d’une hauteur de 2 à 3 mètres environ, l’endroit est prisé aussi par des autochtones  qui piquent-nique aussi en famille, on peut supposer qu’ils ne travaillent pas très loin.
Nous traversons le Kalahari, sur notre route, nous nous arrêtons en visite "éclair" sur un marché champêtre où les artistes travaillent le bois mort sur place. Il y a des oeuvres fantastiques, j’en rêve !
Ce soir, il fait froid et venté, résultat invariable : migraine pour moi.
 
Jeudi 15.05.02- Jour 11
Cette nuit a été très, très, très froide : -7, -8°
Lever à 5 heures, c’est une horreur, je ne peux plus bouger mes doigts. Je me suis habillée sans me déshabiller des vêtements de nuits. Je ne sais pas si je n’ai pas mis la moitié de mes vêtements à l’envers. Dodo avec le pyjama en flanette plus un survêtement, plus le polaire, enroulée dans mon drap, la doudoune en plume d’oie répartie sur mes jambes et mon duvet sarcophage fermé jusqu’en haut, on ne voit que mes yeux. Je me suis endormie immobile, sans bouger un doigt de pied jusqu’à 5 heures.
Démontage des tentes, poursuite de l’horreur, j’ai des engelures aux mains, je ne peux plus bouger mes doigts, heureusement que Muriel a des gants car je n’ai pas trouvé les miens avant le départ, et je n’arrive pas enlever les crochets de la tente.
Au petit déjeuner les babouins viennent nous rendre visite. Ce sont de voleurs patentés, intérêt à garer la nourriture et à fermer les tentes consciencieusement, j’ai mis un cadenas à la nôtre. Quelques photos avant de partir.
Nous partirons du camp après les formalité à 7 H 30, en route pour Northern Kalahari, soit 503 km. Un petit tour d’environ une heure à Windhoek, la capitale. Nous faisons nos derniers achats avec les dollars namibiens avant de partir vers le Botswana, donc changement de monnaie à la clé. Nous traversons le Kalahari du Nord par des pistes assez difficiles.
Il est 14H30, nous venons de passer la frontière Namibienne et nous entrons sur le territoire du Botswana où nous ajoutons 1 heure à nos montres. Nous avons encore une longue route à faire jusqu’à notre campement, mais ici, il fait chaud, ouf !
Sur le bord de la route, perchés sur les arbres, les calaos (sorte de toucans) nous regardent passer, impassibles, quelques antilopes effrayées font des bonds pour aller se cacher dans les hautes herbes. J’ai vu des oiseaux qui ressemblent un peu à des poules faisanes en plus menues. Les troupeaux de vaches ont priorité sur les véhicules, ce qui est normal puisqu’elles étaient là avant nous. Ce soir, dodo dans un bush camp de bushmen avec un minimum de confort hygiénique. Ile ne fait pas trop chaud.
 
Vendredi 16.08.02.-Jour 12 En route vers le Zimbabwe
Lever 6H1/2.  Comme chaque matin, je profite du calme et du silence du camp endormi pour en faire le tour en toute tranquillité et je vais pouvoir piéger sur la pellicule ces magnifiques oiseaux rouge et noir, appelés "Crimson breasted Sluke". Heureusement que je prends mes notes au fur et à mesure, sinon je ne retiendrais jamais ce nom

Aujourd’hui c’est l’anniveraire de Christine, dès sa montée dans le truck, tout le monde l’attendait pour entonner "l’happy biirthday" de rigueur.

Cette nuit encore il a fait froid. Ce matin j’étais gelée, j’avais encore l’onglée pour démonter la tente. Je me suis habillée dans le noir car j’avais laissé ma torche hors de portée.  J’ai donc remis à tâtons les vêtements quittés la veille mes sous-vêtements propres étaient prêts et quand le jour est venu, je me suis aperçue que j’étais pleine de "bugnettes". Je trouverai bien moyen de me changer dans la journée.
Maintenant nous sommes en route pour Maun, soit 291 km à parcourir, où nous allons effectuer à nouveau le change de monnaie ; je dois compter très sérieusement si je veux avoir encore quelques dollars à l’aéroport. Ce qui est bien, c’est qu’au Zimbabwe je pourrai changer facilement mes euros dont la cote vaut le dollar américain, approximativement. J’ai les mains dans un triste état, car à cause des engelures et malgré la protection solaire totale, elles sont enflées. Je les soignerai ultérieurement.
ça y est, nous sommes installés dans le camp de l’Okavango, près de Maun. Cet après-midi tout le monde est allé en ville faire quelques achats. Je n’avais pas envie d’y aller, j’ai donc chargé Christine de m’acheter une torche car la mienne est partie en mécano. Je suis donc restée seule au camp, entourée par des oiseaux qui ressemblent un peu à nos pies, mais de couleur bleu nuit avec un plumage changeant au soleil, ils sont magnifiques, ce sont des "rakeltailled Roller", ils attendent les vestiges du lunch, les pauvres.
 
 
 
 
 
 
 
 

Afrique du Sud 2002

mardi 06.08.02 – Jour 2
Ma nuit suit les cours du dollar, j’ai très froid ! 1er réveil à 5 heures, c’est un peu tôt le lever n’a été programmé que pour 6 heures. Je me lève quand même, je fais ma promenade autour du camp, un petit tour du côté des toilettes, l’indispensable breakfast, puis démontage des tentes, rangement de notre véhicule, puis en route vers le Kalahari, environ 198 km sur de la piste. Notre véhicule n’est pas des plus confortable, on voit qu’il a de la route dans les essieux.
Ce matin je me suis fait "niaquer" par un klébar, genre pitt-bull, quel con ! Je ne lui demandais rien, il va encore falloir désinfecter, ses crocs sont passés à travers ma chemise, mais la peau est légèrement éffleurée mais elle a juste un peu pris la couleur bleu. J’ai été ébranlée car je n’ai jamais eu de problèmes avec les chiens jusqu’à présent, à mon avis il a fait du racisme, je suis trop blanche !
A 13 heures nous arrivons au camp de "Twee Rivieren campsite" où nous installons nos tentes pour deux nuits, puis répartition des tâches habituelles, nous avons le planning avec les tours de rôles  pour les corvées, mais il y a toujours un petit coup de main bénévole pour faire avancer les tâches. Après le repas je vais faire une petite lessive manuellement de mon linge car il n’y a pas de confort. J’avais pris la précaution d’emmener une corde à linge avec moi avec quelques pinces à linge, que je tends entre la tente et le premier arbre, genre acacia.
Cet après-midi, vers 15.30 H 15.45 H, nous allons visiter un parc naturel animalier, appelé "Gemsbok Park. Sur le chemin nous nous arrêtons à "stand" bushman où je fais une petite emplette et deux photos (monnayées et consenties).
 
Mercredi 07.08.02 – Jour 3
La nuit a encore été froide, mais forte de ma nuit précédente, je me suis mieux protégée.  Le départ est à 7 heures vers le monde des animaux sauvages.
Nous traversons des savanes, le paysage typique Africain que nous voyons sur les publicités. Nous rencontrons quelques troupeaux de bêtes isolées et quelques oiseaux, mais nous n’avons pas toujours la possibilité de photographier.
Arrêt lunch – repos, quand même quelques photos d’oiseaux superbes que nous n’avons pas l’habitude de voir mais qui ici, sont communs.
Nous croisons un immense troupeau de Gemsboks et e temps en temps, un ou deux gnous. Le soir, repas autour du feu, nous chantons la macareina et j’entraîne ma copine Rita (une italienne) dans la danse, ce n’est pas triste du tout.
 
Jeudi 08.08.02 – Jour 4
Lever à 5 heures. En route vers la Namibie, 442 km à parcourir, les longues routes sont souvent ponctuées de "pauses paupières" car le ronronnement du truck nous berce insensiblement et il est dur de résister à l’appel de Morphée. A la frontière, je demande l’autorisation de photographier le drapeau car il lest interdit de prendre des photos aux postes frontières. Je suis une incorrigible, je ne peux pas m’empêcher de brancher les gens, j’ai besoin de ces échanges sympathiques et éphémères. Enfin, je dois faire bonne impression car ils accepteront même de se laisser photographier aussi, l’ambiance est assez bon enfant. Nous avons en commun d’être des parents et c’est un sujet d’approche universel.
Nous repartons vers notre destination, mais en bordure de route Vanessa nous arrêtera pour nous faire admirer l’abre typique, le "Quiver Tree" ou plus communément appelé l’arbre carquois, car les indigènes se servaient de l’écorce pour fabriquer leurs carquois à flèches.
Arrivée au camping "Canon Roadhouse", je le trouve génial ! il est au milieu de la nature, entouré d’arbres, jusqu’à présent pour le confort "toilettes", nous n’avons eu aucun problème.
Notre nourriture est équilibrée, et le soir un peu plus variée car il y a le temps pour cuisiner et prendre le repas. Le matin et le midi, ce sont les choses faciles et vite préparées. L’ambiance est toujour super, nous sommes quand même 21 personnes plus les 2 personnels, ce n’est pas évident.
Je dois quand même préciser qu’en ce qui me concerne, je "sens" les gens en général et dès le départ j’ai eu une réaction épidermique négative envers une personne féminine du groupe, pourtant elle n’a rien au premier abord qui puisse justifier ce recul, alors comme à mon habitude, j’occulte les pauvais sentiments et ne cède pas à l’hostilité.
Cet après-midi, avec Mumu, nous sommes allées boire une bière et avons pris quelques photos pour ne pas oublier notre passage à cet endroit. J’ai aussi photographié des plantes sauvages, j’ai du mal à résister à la "photographite"  chronique aiguë dont je suis atteinte.
 
Vendredi 09.08.02.- Jour 5
Aujourd’hui c’est l’anniversaire de mon amie Mumu !
Lever 5 heures, départ 5.30 H (de nuit) en route pour le lever du soleil dans le canyon de Fish River, qui, je dois l’avouer, ressemble beaucoup à son grand frère le Grand Canyon aux USA, c’est grandiose. Beautiful sunrise (j’ai bien entendu photographié). Il a été creusé par la rivière Orange dont le lit s’étend sur 160 Km, ses falaises tombent à pic de 500 mètres et plus.
Nous avons parcouru, chacun pour notre compte, en toute liberté, quelques kilomètres dans la nature environnant le canyon. J’ai évidemment fixé sur pellicule quelques plantes et fleurs survivant dans ce désert de cailloux. C’est le calme absolu dans cette immensité. Mais le désert est vraiment vivant !
Ma cheville me fait un peu mal car elle n’aime pas les sols instables et caillouteux, ma double fracture de la maléole de fin mai m’a laissé encore quelques appréhensions, le traumatisme a été autant psychique que physique, je l’avoue ! Aussi, je suis vigilante, je ne veux pas terminer mon périple avec un plâtre. C’et bientôt l’heure du lunch, j’en profiterai pour la mettre au repos.
Mes deux compagnes de route, Mumu et Heike (la jeune Allemande) sont : l’une à lire au bord du précipice, l’autre à prendre un bain de soleil sur le bord de la murette (également près du précipice).
Ah ! une partie de nos compagnons de route (italiens) arrive. Il ne manque plus que Vanessa et Stephen, ensuite, le lunch.
De retour vers le camp nous faison un arrêt "shops" car ce soir il y a champagne pour l’anniversaire de Muriel.
 
Samedi 10.08.02 – Jour 6
En route vers Sesriem pour deux nuits, nous avons 474 km à parcourir, donc il y aura encore de la ronflette dans le truck. Comme je le disais plus haut, ce dernier n’est pas très confortable, mais a peut-être 2 sièges un peu meilleurs, mais vraiment un peu et nous faisons donc une tournante pour ne pas privilégier l’un par rapport à l’autre.
Ma négative people commente hargneusement sur les privilégiés qui choisissent toujours leurs places en premier (dont je fais partie….) mais j’ignore les attaques perfides comme à mon habitude et je détourne habilement le sujet. Muriel elle, remet en place gentiment, elle a de la chance car elle est de bonne humeur.
Donc, lever à 5 H, départ à 6 heures moins le quart. Nous faisons un arrêt gazoline et pipi à Bethanie et l’achat de quelques gourmandises histoire de passer un peu les longues heures de route.
A notre arrivée au camping, nous prenons le lunch vite fait bien fait puis nous installons nos tentes avant de partir pour les dunes rouges de Sossesvlei.
Ces dunes s’étendent sur 30 km et s’élèvent à une hauteur de plus de 250 mètres. Nous grimpons (je déteste grimper et à fortiori dans le sable) je stoppe donc à la deuxième crête, d’où j’ai une vue absolument magnifique. Je m’installe pour avoir le meilleur poste observatoire possible et admirer cette mer de sable qui s’étend sous mes yeux. Les autres continuent à marcher et explorer. J’ai pour consigne de ne pas bouger, même un doigt de la main ou un cheveu, si par hasard un serpent (vipère des sables) ou un scorpion passe à ma portée.
J’ai retenu la leçon en dame obéissante, les consignes, sont pour être respectées si on ne veut pas d’accident. J’observe donc en silence, sans le moindre mmouvement inutile. Sur les dunes d’en face il y a des espagnols, et à mon avis, vu le boucan qu’ils font, ces pauvres petites bêtes dangereuses doivent se terrer.
Jusqu’à ce jour, nous avons traversé d’immenses paysages désertiques à perte de vue et l’on est toujours étonnés de rencontrer au détour d’un arbre, une âme vivante sortant de nulle part.
Aujourd’hui, le décor est fait de savane jonchée d’arbres et entourée de montagnes. Cette beauté sauvage ne requiert que le silence et ses bruits familiers, insectes oiseaux et autres animaux.
Mes compagnons de voyage reviennent de leur exploration, ils n’ont rien vu de plus que moi.
Nous prenons la douche le soir car le matin le lever est très tôt et le départ rapide.
 
Dimanche 11.08.02 – Jour 7
Lever 5 H départ 5 H 1/2 H, en route de nouveau vers les dunes de Sossusvlei, dans la parc du Namib-Naukluft pour assister au lever du soleil, il y a encore de la grimpette à la clé, c’est mon cauchemar, mais j’assume, j’arriverai jusqu’à la seconde crête d’où j’ai pris, du moins je l’espère, de belles photos. La beauté se mérite, après l’effort, le réconfort.
Nous parcourons quelques kilomètres avec le "taxi" pour aller au milieu des dunes où le spectacle est sans pareil. Entre les dunes se trouvent : une "pan" (étendue de seul) et des vallées remplies d’arbres morts existant depuis environ 1000 ans, et quelques abres vivants car se trouvant en peu en contre-bas et bénificiant donc par là même, des avantages des rares pluies.
Nous revenons au camp, le vent a viré nos tentes, le sable rouge a envahi nos affaires, chacun remet de l’ordre tant bien que mal, et nous fixons, avec l’aide des italiens, des piquets aux pieds des tentes et nous tendons des cordes du toit aux arbres. La soirée se termine comme d’habitude. J’ai été fatiguée toute lajournée, j’aurais dormi volontiers, j’étais obligée de lutter pour restée réveillée.
 
Lundi 12.08.02 – Jour 8
Lever à 6 heures. Je suis réveillée depuis 2 heures du matin,ma nuit a été ponctuée de petits sommes jusqu’à 5 H et 1/2. J’ai la migraine, c’était prévisible, hier soir c’était les symptômes annonciateurs, mais Muriel ayant le sommeil fragile, je n’ose pas chercher les cachets adéquats (il me faut fouiller pour les trouver).
Démontage des tentes, petit déj, départ à 8 H – le 1/4, une distance de 350 km à parcourir pour rejoindre Swakop Walley où nous allons rencontrer nos premiers babouins.
Nous faisons un arrêt à Solitaire, ça fait penser au décor de "Bagdad Café", c’est un havre au milieu du désert où l’on nous sert (moyennant finance évidemment) des pâtisseries allemandes, "cup of tea" et pause "rest-room".
Notre arrêt lunch aura lieu au bord de l’océan à Walwis Bay, devant une colonie de flamants roses. Il est 13 H 30, les enfants vont à l’école, et nous, nous reprenons la route à travers un désert de sable. Nous longeons la côte, d’un côté l’océan, de l’autre des dunes de sable blanc. Nous passons le village de Longstrand qui est à vocation balnéaire.
Arrivés au camp de Swakop Valley bush camp, feu de bois, dîner.
 
 
 

Vacances en Afrique Australe 2002

 

3.08.2002
Départ de l’aéroport de MARSEILLE-PROVENCE à destination de Paris Charles de Gaulle, afin de prendre notre vol pour Johannesburg, via Zurich !

1° mais léger incident : Avec les mesures prises pour lutter contre le terrorisme, je me fais racketter mes petits ciseaux à ongles oubliés dans mon bagage à mains. Je les remets, non sans réticence, déjà je ne me vois pas dans la peau d’un agresseur potentiel, mais avec des ciseaux dont le coupant fait environ 1 cm et demi, il me faudrait une préparation de légionnaire pour envisager la prise d’otages avec, enfin, le coeur brisé, je donne l’objet.

Il faut dire aussi que j’ai la mine patibulaire, je suis encore défigurée par une chute faite 8 jours auparavant, aux termes de laquelle j’avais un peu grignoté le trottoir et j’avais aussi, il faut le dire, un faciès monstrueux. La croûte qui se trouvait sous mon nez comme une moustache, me faisait ressembler au triste individu ayant défrayé la chronique au cours de la seconde guerre mondiale, il n’y avait effectivement pas de quoi être fière, mais quand même, j’ai courageusement affronté ce monde hostile malgré mon infirmité passagère, il y avait quand même des vacances à la clé. 

2° incident, pas des moindres

La douce et gracieuse voix d’une hôtesse nous informe que l’avion (le nôtre) à destination de Paris-Charles-de-Gaulle, dont le décollage était initialement prévu à 13 h 10, a été retardé pour cause de réparation, il est prévu une heure et demie de retard. 

Conséquence de l’incident n° 2

Nous avons raté notre avion pour Zurich ! Mon amie Mumu, qui n’est habituellement pas des plus patiente est sur cette action d’un calme olympien, mais moi, d’habitude relaxe, je sens la moutarde me monter au nez, je me dirige donc vers une hôtesse, furibonde, en lui expliquant qu’il n’était pas question de remettre mon vol au lendemain ayant rendez-vous pour un circuit dont le départ était fixé et minuté. J’avoue que R.France s’est mobilisé et décarcassé pour nous faire véhiculer via Francfort (au lieu de Zurich) puis Johannesburg où nous arriverons avec 2 heures de retard, mais notre voyage aura bien lieu, légèrement détournées de notre programme initial, mais c’est le résultat qui compte. Nous allons vers 25 jours de camping presque en spartiates à travers l’Afrique du Sud, la Namibie, traverserons le Kalahari pour rejoindre le Botswana, puis le Zimbabwé et revenir à Johannesburg, le rêve !

Dimanche 04.08

La nuit dans l’avion à destination de Zurich-Johannesburg se passera en dents de scie, j’ai un bébé dans la travée en face de la mienne à peu de sièges de moi, ce pauvre petit a chouiné sans arrêt, ça ne dort jamais ces petites choses.
Tant bien que mal j’aurai quand même dormi. Dans un quart d’heure nous atterrirons, mais, aurons-nous quelqu’un pour nous accueillir ? Je doute fort que le message de l’avion en panne à Marseille soit connu en Afrique du Sud.
Nous récupérons nos bagages et scrutons autour de nous pour voir si par le plus grand des hasards nous ne serions pas attendues, mais en vain ! Mumu qui maîtrise et de loin beaucoup mieux la langue anglaise que moi, s’enquiert auprès d’un voyagiste afin de glaner quelques renseignements sur notre devenir, j’avais en main les coordonnées de notre hôtel.
Ledit Monsieur se met en rapport avec l’hôtel pour informer de notre arrivée en retard, on va nous envoyer une navette.
En arrivant, nous avons le reste de la journée libre. Pas grand chose à voir, l’hôtel est excentré ; pas très loin, à environ un kilomètre, il y a un genre de zone commerciale. Nous faisons les boutiques (sans achat, pour la curiosité) et ciblons un resto "cheap" et bon, de préférence. 

Lundi 05.08 – Jour I
Notre planning prévoyait le départ à 6 h 30, mais à 5 H j’étais réveillée et une demi-heure plus tard j’étais douchée et sur le pied de départ. Alors, pour tuer le temps, j’ai préparé les enveloppes pour les cartes postales à envoyer. Entre temps, Mumu zônait dans l’hôtel, quand soudain je la vois arriver en me disant qu’on attendait plus que moi. Je n’ai pas aimé, moi si ponctuelle, d’être en retard parce que mal renseignée. Si je commence déjà à me faire remarquer ? Je remplis un formulaire vite fait, préalablement au départ et je rejoins le groupe. Tout le monde a la mine du réveille-matin. Je n’ose pas être gaie, je salue timidement………

Départ 6 heures, une longue route de 660 km nous attend en direction de Vanzylsrus, à travers un paysage classique à première vue, une sorte de clairière qui n’en finit pas avec les arbres en sommeil Je ne perds pas de vue que nous sommes en région australe, donc en hiver, mais de temps en temps, nous croisons quand même des arbres à feuillage persistant. Nous faisons un premier arrêt pour le breakfast à Elgro Hotel, Le 2ème arrêt pour le lunch (léger) puis la pause "pipi" et le change pour la monnaie, puis nous reprendrons la route. Nous arrivons au bushcamp, y installons les tentes, puis le repas aura lieu autour d’un feu de bois. Nous avons droit aux spaghettis bolognaise, préparés par nos amis italiens. L’ambiance est sympathique, tout le monde y met du sien. L’équipe est composée de 10 Italiens, 1 Allemande et les 10 de reste Français, excepté nos deux sud-africains, Vanessa notre "chauffeuse" et Stephen, le "body guard".

 

 

Le pays de mes rêves

De tes cieux bleu longtemps j’ai rêvé,
A tes espaces desséchés j’ai souvent pensé,
En parcourant les ouvrages qui me parlaient de toi,
Toi le pays de mes rêves,
 
Au cours de ma jeunesse, j’avais élaboré
Un plan pour venir chez toi m’installer,
Mais à mon époux le courage à manqué
Pour ta découverte de vouloir m’accompagner,
 
Dans un coin de ma tête, tu t’es reposé,
En attendant patiemment que je vienne t’éveiller,
De ce coin de ma tête pour venir te retrouver
Avec toutes les envies de la découverte de toi,
Toi le pays de mes rêves,
 
Les orages de ma vie ont tenté
De faire de moi une naufragée,
Mais têtue j’ai résisté, et j’ai continué de rêver
Avec dans ma tête une seule idée,
Venir un jour te visiter, toi,
Toi le pays de mes rêves,
 
Quand la tempête a été calmée,
Qu’enfin en place les choses se sont retrouvées,
J’ai commencé à me préparer pour sur ton sol
Poser les pieds, toi,
Toi le pays de mes rêves,
 
Et je suis arrivée, frémissante de désir
A l’idée enfin de te découvrir,
Tremblante comme au premier rendez-vous
Vais-je te reconnaître, toi,
Toi le pays de mes rêves,
 
J’ai parcouru ton sol, j’ai navigué sur tes flots,
J’ai respiré ta "Rain Forest" avec délice,
Traversé ton bush sans aucun artifice,
Dormi sous tes étoiles, sans l’ombre d’une angoisse,
 
Quand dans tes eaux je me suis baignée,
Même les requins m’ont épargnée,
Tes gorges et tes montagnes j’ai escaladé
Tes habitants j’ai rencontré, toi
Toi le pays de mes rêves,
 
Tu as été à la hauteur de mes espérances,
Mais de toi il me reste à faire encore quelques errances
C’est pourquoi je te promets dans un an de quitter la France
Pour revenir vers toi Amour de ma vie,
Toi, ………. Australie !
Daniela
 
 
 
 
 

le verbe AIMER

Le verbe "aimer" peut être décliné dans toutes les nationalités et comme en cuisine, à toutes les sauces peut être accommodé et de quelques précisions agrémenté.
La première personne que j’ai aimée, c’est ma mère, comme la majorité, mon père nous ayant quitté quand j’avais à peine 3 années, je n’ai pas eu le temps de l’apprécier. Puis, pour l’école je me suis passionnée, et j’ai aimé étudier. A peine rentrée à la maison, au dehors je courais car avec mes amis j’aimais jouer. Puis l’adolescence est arrivée mon corps alors s’est transformé, et les garçons j’ai commencé à aimer . Oh, en douceur, il faut le préciser, laisser seulement son corps frissonner en se donnant aux premiers baisers, car un premier amour j’ai croisé, et platoniquement nous nous sommes aimés. Puis mon époux j’ai rencontré, et très vite nous avons compris que notre vie nous voulions partager et là, passionnément nous nous sommes aimés.
Non ! ce n’est pas fini, voilà que par un beau jour, dans mon ventre j’ai senti, progresser une petite vie et là pour moi a commencé la plus belle histoire de ma vie. Pendant 9 mois j’ai vu mon corps se transformer, enfin belle je me trouvais, et quand pour moi est arrivé le jour béni de donner la vie, l’enfant qui est né a fait ouvrir en moi un geiser d’amour. Ce jour là je me suis dit, que personne ne pouvait éprouver autant d’amour pour quelqu’un que moi pour mon bébé.
Oui, je sais, nous nous disons toutes ça !
Puis deux ans sont  passés et après ma fille aînée, j’ai décidé que j’aurais un autre bébé, mais quand la graine a commencé à pousser je me suis alors demandé si autant d’amour  pour cet autre enfant j’aurais.
Que d’angoisse j’ai eue jusqu’à l’arrivée de ma seconde beauté. Quand ce petit bouchon tout rond tout dodu est venu, passant un petit bout de langue entre ses lèvres, on aurait dit un ange venu du ciel, tous mes doutes sont tombés, ce n’est pas qu’une onde de bonheur qui était là mais une autre cascade d’amour qui apparaissait.
Puis la vie s’est avancée, mais au 3ème enfant je me suis arrêtée, j’ai compris alors que seul l’amour pour nos enfants était inépuisable, avec les joies, malgré les déceptions, et que l’amour que l’on donnait à l’un n’enlevait rien à celui que l’on donnait à l’autre. Que l’on pouvait toujours se servir du verbe "aimer" sans pour autant le dénaturer.
Puis mes enfants sont devenus parents,  et  maintenant, j’ai des petits-enfants à aimer.
Ah oui, vous voulez savoir, si depuis que je suis séparée j’ai encore conjugué le verbe aimer ?
En lisant mes "posts" vous comprendrez qu’à cet exercice je ne suis pas douée, mais au moins, j’ai une adorable famille pour compenser.

Des mots pour panser les maux

 
 
Pourquoi faut-il toujours que chacun notre tour,
Nous ayons des mots qui ne soient pas que d’Amour,
Ce matin, d’humeur badine je me sentais,
Et c’est avec plaisir qu’avec toi je conversais,
 
Sur le chemin de l’humour je me suis laissée aller
Mais en foulant le jardin que tu voulais secret
De la caricature, je me suis servie,
Sans penser un instant qu’elle t’avait meurtri,
 
Dans le mien tu as laissé les épines,
Après que les roses se soient flétries,
Mais de cela je ne t’en tiens pas rigueur,
Car moi seule t’ai offert mon coeur,
 
J’aurais aimé être celle qui te provoque l’étincelle,
Sans pour autant m’immiscer dans ton hôtel,
Si tu as suscité en moi autant de trouble que d’émoi
Tu sais aussi que je n’attends rien de toi,
 
Excepté nos échanges d’amitié amoureuse,
Laquelle pour toi, n’est absolument pas dangereuse,
Aussi pour me faire pardonner,
Ces mots qui t’ont causé des maux,
 
Je t’offre ceux de tendresse,
Semblables à des caresses,
Comme la plume d’un oiseau blessé,
Volant vers la Liberté,
Daniela