1er Juillet 2013
Je vous invite à partager une petite balade en PA 28 à travers notre ciel de France.
Nous décollons d’Aix les Milles en direction du Sud-Ouest. Un petit coup d’œil à la piste de l’aérodrome Marseille-Provence qui plonge dans l’Étang de Berre, puis très rapidement nous survolons Martigues, Port St-Louis du Rhône, les Saintes-Marie, Palavas et, tout en suivant d’en haut le canal du midi, la belle cité de Béziers.
Nous sommes accompagnés de près par de nombreux stratus qui nous laissent cependant la visibilité pour continuer sans crainte jusqu’à Carcassonne, dont les fortifications gallo-romaines datent du Moyen-âge, mais qui furent restaurées par Viollet-le-Duc au XIX° siècle.
A l’aérodrome nous serons accueillis par un passionné d’avions qui investit tout son temps et ses ressources dans la remise en état de magnifiques spécimens, tels deux Potez que l’on peut admirer dans toute leur splendeur.
Un taxi nous conduira à notre hôtel situé au pied de la citadelle dans laquelle nos pas nous conduiront à un sympathique restaurant avec vue sur la basilique. Après un bon repas, la nuit venue nous fera découvrir la citadelle sous les éclairages.
Nous avions prévu de commencer notre périple par la visite aérienne des châteaux cathares, mais la météo en a décidé tout autrement.
02.07.2013
Lever le matin pas très tôt avec un départ à 9 h pour l’aérodrome, météo ne nous est pas favorable, il va falloir être patient et attendre que les brumes se dégagent. En attendant que le ciel ne se découvre, au moins un peu, notre passionné de l’aéroclub nous contera l’histoire de ses avions ainsi que celle de la route de l’aéropostale… Le tout illustré comme il se doit.
Finalement, nous reprenons notre vol en direction d’Albi afin de remplir nos réservoirs, en prenant vers le Nord après Castelnaudary.
Albi est une superbe ville qu’on ne présente plus. Outre qu’elle soit la ville natale de Toulouse Lautrec, et y abrite un musée qui porte son nom, elle fut témoin des répressions violentes au XIII° siècle de l’église catholique dans sa « croisade des Albigeois » pour lutter contre l’hérésie cathare. La cathédrale Ste-Cécile fut édifiée dans le cadre de cette lutte. La proximité des rives du Tarn et le pont Vieux qui le traverse met en valeur la majesté de cette construction qui vaut à elle seule le détour.
Après notre repas de midi, nous reprendrons notre route aéronautique en direction d’une autre très belle ville, chère à mon cœur puisque c’est ma ville natale, Bourges !
Avant d’être Bourges, elle fut d’abord gauloise sous le nom celte d’Avariko (tirant son nom de la rivière l’Yèvre). Puis au II° siècle avant Jésus Christ il y eut la guerre des Gaules et César en fit le siège et devint Avaricum. Au terme de ce siège, la population de la ville fut massacrée, il ne resta que 800 des 40.000 habitants d’Avaricum qui sortirent vivants de ce massacre.
vue de nuit sur la cathédrale :
La vieille cité d’Avaricum est conservée avec ses maisons à colombage et ses pavés romains. Elle est également la ville natale de Jacques Cœur grand argentier du roi Charles VII appelé avec ironie « le petit roi de Bourges ». C’est grâce à Jacques Cœur que les Anglais furent boutés hors de France.
03.07.2013
Notre balade se voulant éducative…. nous continuons notre périple aérien par le survol de la vallée de la Loire et d’une partie de ses châteaux. Le premier sur notre objectif sera celui de Chambord.
En continuant le cours du fleuve nous rencontrerons Cheverny,
puis, sur la rive gauche une ruine de château dont j’ignore le nom…
mais en suivant la Loire nous pourrons admirer Chenonceaux, bien qu’un peu éloigné de mon objectif.
Le château de Chaumont sera un peu plus généreux, il se laissera capturer avec grâce. Très rapidement, dans la ville de Blois, son château se dégagera par son imposante masse au milieu des autres constructions.
La météo n’était pas brillante, j’ai contacté ma petite-fille sur Brest pour avoir des nouvelles des alentours, mais les prévisions n’étaient pas optimistes pour un vol à 3500 feet.
Notre altitude de vol sera donc le plus souvent aux alentours de 1500 Feet à cause d’un plafond nuageux très dense et pas du tout sympathique.
Depuis Bourges jusqu’aux environs de Romorantin notre altitude n’a guère dépassé les 1500 feet, C’en sera ainsi jusqu’en Normandie. Nous avons pu toutefois photographier le Mont Saint-Michel dans toute sa splendeur, le pilote n’a pas ménagé ses tours, tout en respectant la législation aérienne.
Notre projet de remonter les plages normandes a été partiellement contrarié par des brumes de mer qui ne voulaient pas s’éloigner.
04.05.2013
Notre atterrissage à Granville nous a soulagés de cette tension de vol à basse altitude qui nous est permis grâce au peu de relief, nous comprenons pourquoi dans ces régions défavorisées par l’ensoleillement les aéroclubs ont quand même de beaux jours.
Notre promenade dans la ville nous a fait découvrir une belle architecture, des gens sympathiques mais également des prix adaptés aux touristes. Partie en tenue d’été, j’ai du acheter un caleçon chaud, j’ai cru tomber le cul par terre en mettant le feu à ma carte bancaire….. 60 € alors que sur le marché dans mon secteur je l’aurais eu pour 15 €, fallait-il que je sois gelée….
Le ciel était toujours aussi menaçant, nous nous demandions bien si nous allions pouvoir repartir. Nous avons fait une tentative, puis, cernés dans le secteur où nous devions nous diriger par des « cumus » nous avons décidé de nous reposer pour réfléchir à la route à prendre.
Une fois l’esprit libre de toute contrainte de pilotage, nos pilotes ont décidé de se dérouter vers un ciel qui s’annonçait bleu et qui nous faisait partir un peu plus au Nord que prévu, mais qui aboutirait à Reims quoi qu’il en soit ! Nous avons donc quitté l’aérodrome de Granville le cœur plus léger.
05.07.2013
Notre arrivée à Reims a été stressante, il nous a fallu trouver une petite percée pour pouvoir atterrir, la couche était soudée par endroit, mais de temps à autre on apercevait la verdure. Nous avons fini par atterrir, mais notre arrivée un peu plus tardive nous a doublé le prix du taxi (tarif de nuit à partir de 19 h) ! Plus cher que le prix de notre chambre.
Dans cet hôtel nous avons fait « la rencontre » insolite, notre hôte semblait sortir tout droit d’un cabaret et il aurait atterri ici à la manière d’un OVNI. Il était adorable et sympathique, nous avons bien ri !
Après nous être rafraîchis, nous sommes allés jusqu’à la cathédrale près de laquelle nous nous sommes restaurés tout en admirant les jeux de lumière auxquels nous avons eu droit tout le long de notre séjour à la terrasse, et ça passait en boucle toute la nuit aux dires des riverains.
Je n’ai pu faire que quelques photos avec mon téléphone puisque j’avais oublié mon appareil photo à l’hôtel.
06.07.2013
Ce matin, même météo pourrie, allons nous pouvoir rentrer sur Aix ? il nous reste encore un plein à faire sur Nevers puis, selon la météo, nous engager sur la route de la chaîne des puits en Auvergne. Plus nous avançons et plus les nuages deviennent épars…. allons nous enfin goûter au ciel bleu ? Monter au « 75 » ? et bien oui ! Nous allons les voir ces puits que nous n’avons pu apercevoir à l’Aller.
A partir de l’Auvergne jusqu’à Aix les Milles nous aurons enfin du ciel bleu avec de temps en temps deux ou trois nuages épars égarés sans aucun doute.
Pour tout vous dire, je suis soulagée d’atterrir. Non pas parce que j’ai eu peur ou que je n’ai pas apprécié mon séjour, au contraire, mais le samedi 7 juillet ce sont les répétitions générales sur la scène du théâtre où nous nous produisons le lendemain, et ma seule crainte fut que nous ne puissions pas repartir en avion mais contraints de prendre un train pour être aux jour et heure avec les collègues !
OUF ! Mais ce périple fut génial !
Voilà notre avion de voyage le PA 28
Daniela