Archive | 20 novembre 2006

la grippe… cette traitresse,

Savez-vous que cet invisible ennemi a profité de mon désarroi passager pour s’immiscer de la façon la plus sournoise dans le méambre de mes cellules.
Mercredi j’ai passé le dernier jour à Paris chez mon neveu où sévissait la grippe, il était donc peu probable que j’y échappe, et une belle promenade dans le bois de Vincennes avec un temps aussi printanier était une invitation à lever le manteau et à ouvrir la porte à ce multimicro envahisseur.
J’avais quitté un amour mais ce choix était le mien, pour toutes les bonnes raisons qui m’y ont poussée. Nous n’avons pas pour autant perdu l’amitié mais poursuivons chacun notre chemin en évitant de nous faire trop de chagrin. Les ruptures ne sont pas toujours faciles mais c’est parfois un mal nécessaire.
Je suppose que mon état d’esprit fragilisé a éprouvé ma résistance physique, jeudi matin je me suis levée toute courbaturée, j’ai quand même tant bien que mal assuré ma journée mais ne me sentais pas le moins du monde conditionnée pour assister à mon cours de danse, je suis donc allée réapprovisionner mon réfrigérateur et bien m’en a pris.
Vendredi je me suis levée toute cotonneuse avec les jambes qui ne voulaient plus répondre à mes réflexes habituels ; dans un premier temps, j’ai mis cet état sur le compte de mes longues marches à travers la capitale puisque mon plaisir est d’arpenter son macadam de long en large, la tête légèrement en l’air, j’adore les façades des vieux immeubles, ainsi que mes promenades sur les berges de la Seine, presques désertes à cette période de l’année, un vrai plaisir !
Donc j’ai passé ma journée, telle une zombie, entre les corvées ménagères faites au compte-gouttes et ma chaise longue. Je n’ai même pas quitté les pyjamas, j’étais allongée sous une couette, essayant de regarder quelque documentaire animalier à la télé, mais le sommeil me terrassait et j’étais happée par une torpeur fiévreuse, j’étais une loque !
J’ai toujours quelque nourriture de prête (heureusement) que j’avais préparé la veille, je n’ai donc pas omis de me substanter, je ne voulais pas perdre plus de force. Le docteur, que j’avais consulté la semaine précédente m’avait donné les bons conseils pour le cas où…. ? je les ai donc suivis à la lettre : le lit, boire beaucoup et attendre que la microscopique invasion se lasse de moi.
Seulement voilà, il faut de la patience, car le samedi ma journée a été pire que la précédente et mon pauvre crâne n’osait à peine bouger je suis d’ailleurs arrivée au dimanche sans savoir exactement ce qui m’était arrivé ! De temps en temps des éclairs de lucidité qui m’ont fait sortir de ma torpeur et penser (à tort) que j’étais guérie, avant d’y replonger fatiguée par le peu de chose que j’avais fait.
Dimanche, je reprends un peu de vigueur, mais mon crâne me fait toujours horriblement mal, je n’aurais peut-être pas dû autant manger, vu que je manque totalement d’exercice à part mes doigts sur un clavier de temps en temps, car juste ce dimanche, j’ai eu la moitié de ma famille qui venait aux nouvelles, j’étais bien entendue ravie, mais aussi flappie !
J’ai compté quatre jours, j’ai donc pensé que j’étais proche du dénouement et ce matin, effectivement, je suis beaucoup mieux, je n’irai certes pas courir le marathon, mais le bleu du ciel et le froid un peu vif m’encourageront peut-être à son sortir mon nez dehors pour une courte promenade, mais je n’ai plus cet oeil de poisson mort, la vie reprend le dessus !
Et, je peux vous rassurer, je la trouve très belle !
Daniela